Comme la Banque mondiale, le FMI revoit à la baisse les prévisions de croissance de l'Afrique

Points clés à retenir

À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui s'est produite alors que l'économie mondiale avait déjà été gravement touchée par le COVID-19, les prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais ont connu une forte hausse en Afrique l'année dernière. Cette hausse des prix s'est accompagnée d'une dépréciation de la monnaie, d'une augmentation des coûts du service de la dette et d'un accès limité aux marchés des capitaux, autant de facteurs qui ont aggravé les problèmes liés à la dette dans la région. La croissance de l'Angola a été ramenée de 3,5 % à 1,3 % et celle du Nigeria de 3,2 % à 2,9 %. L'Afrique du Sud, confrontée à d'importantes difficultés dues à des pénuries d'électricité, ne devrait enregistrer qu'une croissance de 0,9 % cette année. En revanche, la croissance du Kenya devrait s'accélérer pour atteindre 5 % en 2023, contre 4,8 % en 2022, malgré les coupes budgétaires opérées par le gouvernement en réponse à l'augmentation du coût de la dette. La Tanzanie et le Sénégal devraient également connaître une croissance plus élevée cette année.