Les bénéfices des banques kenyanes chutent de 4,9 %, ce qui est rare dans le secteur
Selon les dernières données de la Banque centrale du Kenya (CBK), les banques kenyanes ont enregistré une baisse de 4,9 % de leurs bénéfices avant impôts au cours des neuf mois se terminant en septembre. Au cours de cette période, le bénéfice avant impôt a chuté à 177,8 milliards de shillings, contre 187 milliards de shillings l'année précédente, ce qui est inhabituel pour le secteur, qui a généralement connu une croissance régulière de ses bénéfices.
Cette baisse des bénéfices coïncide avec une augmentation notable des défauts de paiement, qui ont atteint des niveaux inégalés depuis 16 ans. Les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les emprunteurs au Kenya ont contribué à ce ralentissement, offrant un contraste frappant avec la même période de l'année précédente, au cours de laquelle le secteur bancaire avait enregistré une croissance de 28,5 % de ses bénéfices bruts, passant de 145,5 milliards de shillings au cours de la période de neuf mois se terminant en septembre 2021.
Même les deux prêteurs les plus rentables du Kenya, Equity Group et KCB Group, ont connu une baisse des bénéfices de leurs opérations au Kenya au cours de la période examinée. Les deux banques ont dû compter sur leurs filiales pour soutenir leurs bénéfices globaux alors qu'elles naviguaient dans un paysage économique difficile.
Points clés à retenir
La baisse des bénéfices du secteur bancaire kenyan est un phénomène rare, car le secteur a généralement connu une croissance régulière de ses bénéfices. Les seuls cas récents de baisse des bénéfices ont eu lieu en 2017, influencés par l'impact de la loi sur le plafonnement des taux d'intérêt, et en 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 a perturbé les activités. Les prêts non productifs bruts (NPL), représentant les prêts sur lesquels les intérêts et le principal n'ont pas été payés depuis au moins trois mois, ont atteint 615,54 milliards de shillings en septembre. Cela marque trois mois consécutifs d'augmentation des défauts de paiement. Divers facteurs, dont les prix élevés des biens et des services, les nouvelles déductions statutaires telles que la taxe sur le logement, et l'augmentation des taux d'intérêt alignés sur le taux de la Banque centrale (CBR) - actuellement à 10,5 %, le plus élevé depuis près de sept ans - ont collectivement affaibli la capacité des emprunteurs à rembourser leurs prêts. L'enquête sur le crédit menée par la CBK à la fin du mois de septembre indiquait que 45 % des banques interrogées prévoyaient une augmentation des prêts non productifs au cours du quatrième trimestre se terminant en décembre. Environ 34 % s'attendaient à une diminution, tandis que 21 % prévoyaient que les NPL resteraient constants. Ces indicateurs suggèrent des difficultés persistantes pour les emprunteurs et des implications potentielles pour la qualité des actifs du secteur bancaire.
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