Bulletin hebdomadaire de l’investisseur (aout-SemaineCinq-2024)
22 min Read August 30, 2024 at 5:00 PM UTC

Lundi
Les actions des marchés émergents se redressent alors que les États-Unis annoncent une baisse imminente de leurs taux d’intérêt
Les actions émergentes ont progressé lundi, tirées par les géants chinois de la technologie, après que le président de la Réserve fédérale Jerome Powell a indiqué que les taux d’intérêt américains seraient réduits à partir du mois prochain.L’indice MSCI Emerging Markets (EM) a augmenté de 0,6 %, marquant son plus haut niveau en cinq semaines, soutenu par les gains de Tencent Holdings et Alibaba Group.Les monnaies des pays en développement ont affiché des performances mitigées par rapport au dollar, le baht thaïlandais et le ringgit malaisien étant en tête des gains.
L’annonce par Powell d’une baisse imminente des taux américains a ravivé l’intérêt pour les marchés émergents, en particulier pour les valeurs technologiques telles que Tencent et Alibaba. Cet assouplissement monétaire anticipé pourrait renforcer l’attrait des actifs plus risqués, réduisant potentiellement l’écart entre les actions des marchés émergents et leurs homologues américaines, qui ont surperformé cette année. Toutefois, le rythme des réductions de taux sera suivi de près par les investisseurs, car il dictera les futurs flux de capitaux vers les marchés émergents, influençant à la fois les performances des actions et des devises dans ces régions.
Le PIB du Nigeria augmente de 3,2 % au deuxième trimestre grâce au secteur des services
Le produit intérieur brut(PIB) du Nigeria a augmenté de 3,19% en glissement annuel en termes réels au cours du deuxième trimestre 2024, dépassant la croissance de 2,51% au deuxième trimestre 2023 et de 2,98% au premier trimestre 2024.La performance a été largement alimentée par la hausse de la production de brut et le secteur des services, qui a augmenté de 3,79% et a contribué à hauteur de 58,76% au PIB total.Cela marque un élan significatif dans la dynamique économique du Nigéria, soulignant le rôle essentiel du secteur des services dans la croissance de la nation.
Les bonnes performances du secteur des services soulignent son importance croissante dans l’économie nigériane, puisqu’il contribue à près de 60 % du PIB. Cette trajectoire de croissance suggère que le Nigeria est sur la voie d’une stabilisation économique plus poussée, avec le secteur émergeant comme un pilier clé. L’amélioration d’une année sur l’autre est le signe d’une dynamique positive qui, si elle se maintient, pourrait renforcer la confiance des investisseurs et favoriser une plus grande diversification économique dans le pays. Les Nigérians sont confrontés à l’une des pires crises économiques que la nation ouest-africaine ait connues depuis des années. Cette crise est déclenchée par une inflation galopante, conséquence des réformes de la politique monétaire qui ont poussé la monnaie à un niveau historiquement bas par rapport au dollar et de la suppression des subventions sur les carburants. Cette situation a provoqué la colère et des manifestations dans tout le pays.
Le marché boursier de la BRVM atteint son plus haut niveau depuis 7 ans grâce à la rivalité dans le domaine des télécommunications
La rivalité entre les géants des télécommunications Sonatel et Orange Côte d’Ivoire pour le leadership sur le marché boursier de la BRVM a permis à l’indice composite de référence de gagner 1,93% la semaine dernière.Le marché a clôturé à 252,92 points, une reprise par rapport à la légère baisse de 0,16% de la semaine précédente. L’indice a maintenant atteint un niveau jamais vu depuis 2017, reflétant l’intérêt accru des investisseurs stimulé par la performance du secteur des télécommunications.L’action de Sonatel(SNTS) a augmenté de 2,25% à 22 495 FCFA, tandis que Orange CI(ORAC) a fait un bond impressionnant de 6,21% à 14 875 FCFA. Les indices BRVM 30 et BRVM Prestige ont également progressé de 2,19 % et 1,49 % à 127,18 points et 113,10 points respectivement, atteignant ainsi de nouveaux records historiques depuis leur introduction.
Outre les bonnes performances du secteur des télécommunications, le secteur financier a également fait parler de lui avec la publication par Coris Bank International BF et NSIA Banque CI de leurs résultats pour le premier semestre 2024. Coris Bank BF a fait preuve de résilience avec une légère augmentation des bénéfices de 1,1%, atteignant 33,5 milliards de FCFA, contre 33,2 milliards de FCFA à la même période l’année dernière. NSIA Banque CI, cependant, a surpassé avec une croissance robuste de 27,5% des bénéfices, totalisant 14,5 milliards de FCFA. Dans l’ensemble, la capitalisation boursière totale a augmenté à 9 409,29 milliards de FCFA, contre 9 231,23 milliards de FCFA vendredi dernier, soulignant l’élan haussier du marché alimenté par le duel en cours dans le secteur des télécommunications et les solides performances financières.
Mardi
Le prêteur ivoirien NSIA Banque CI affiche une croissance de 28 % de son revenu net
NSIA Banque Côte d’Ivoire, cotée à la BRVM, a enregistré une hausse de 27,5 % de son bénéfice net pour le premier semestre 2024, atteignant 14,53 milliards de FCFA (25 millions de dollars).La stratégie commerciale dela banque a joué un rôle crucial, les prêts à la clientèle ayant augmenté de 6 % pour atteindre 1 382 milliards de FCFA au 30 juin 2024. Cette croissance a été complétée par une augmentation de 7% des dépôts, qui s’élèvent à 1 511,4 milliards de FCFA.NSIA Banque CI(NSBC) a également enregistré une hausse notable des commissions de 46,7 %, soit 17,5 milliards de FCFA, compensant ainsi la baisse de la marge d’intérêt de 4,5 %, qui s’est établie à 28,2 milliards de FCFA. Au total, le produit net bancaire a progressé de 10,3 % pour s’établir à 45,7 milliards de FCFA.
Les résultats du premier semestre 2024 de NSIA Banque CI soulignent sa résilience et son sens stratégique dans un environnement difficile. La solide croissance des prêts et des dépôts, associée à une forte augmentation des commissions, a permis à la banque de maintenir sa rentabilité malgré une légère baisse des marges d’intérêt. La réduction significative des engagements non performants et la bonne gestion du portefeuille de risques soulignent l’engagement de la banque en faveur de la qualité des actifs, ce qui constitue une base solide pour la croissance future. Pour l’avenir, NSIA Banque CI entend capitaliser sur sa forte position sur le marché en explorant de nouveaux partenariats et opportunités stratégiques. Cependant, elle reste attentive aux incertitudes macroéconomiques et aux changements réglementaires potentiels qui pourraient influencer ses opérations.
Les géants africains du commerce électronique interentreprises Wasoko et MaxAB fusionnent
Deux des plus grandes plateformes de commerce électronique interentreprises d’Afrique, Wasoko, basée au Kenya, et MaxAB, basée en Égypte, ont finalisé leur fusion, rapporte TechCrunch, créant ainsi une entité combinée pour s’emparer du marché informel de la vente au détail en Afrique, d’une valeur de 600 milliards de dollars.Ce développement fait suite à huit mois de négociations, entamées en décembre, et intègre 16 filiales réparties dans plusieurs pays. Des investisseurs de renom tels que Tiger Global, Silver Lake, Avenir et British International Investment avaient investi collectivement plus de 240 millions de dollars dans les entreprises avant la fusion.Wasoko et MaxAB ont réduit leurs opérations de huit à cinq marchés – Égypte, Kenya, Maroc, Rwanda et Tanzanie – reflétant les tendances plus générales dans le domaine du commerce électronique interentreprises, dans un contexte de difficultés de financement.
La fusion entre Wasoko et MaxAB représente une consolidation importante dans le secteur du commerce de détail informel sur le continent. Soutenue par d’importants investisseurs, la nouvelle entité se positionne comme un leader sur le marché informel de la vente au détail en Afrique. Malgré la réduction des opérations en réponse aux défis du secteur, la fusion renforce la présence des entreprises sur le marché avec le plus grand réseau de détaillants informels B2B du continent, avec plus de 450 000 commerçants, bien que les utilisateurs actifs soient au nombre de 200 000. La réduction des activités à cinq marchés clés reflète également l’accent stratégique mis sur la croissance durable dans un environnement de financement difficile.
Orange CI entraîne les indices de la BRVM dans sa chute en raison de prises de bénéfices
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a connu une baisse notable lundi, entraînée par une chute importante des actions d’Orange Côte d’Ivoire.L’action du géant des télécommunications(ORAC) a chuté de 5,21% à 14 100 FCFA, entraînant une perte de capitalisation de 116,76 milliards de FCFA (199 millions de dollars). Cette forte baisse a entraîné dans sa chute les indices BRVM Composite et BRVM 30, qui ont perdu 1,42 % et 1,60 %, clôturant respectivement à 249,33 points et 125,15 points.La baisse de Orange CI est largement attribuée à la prise de bénéfices par les investisseurs après les gains récents. La baisse du titre l’a positionné parmi les plus grands perdants de la journée, aux côtés du Groupe Ecobank(ETIT) (-5,88% à 16 FCFA) et de BOA Mali(BOAM) (-2,68% à 2.000 FCFA).
La performance de la BRVM ce lundi a été fortement influencée par la forte baisse de l’action Orange CI qui a entraîné une chute importante des indices BRVM Composite et BRVM 30. Cette baisse souligne l’impact des prises de bénéfices sur la dynamique du marché, en particulier pour les titres qui ont connu des gains récents. Malgré cela, le marché a connu des performances notables de Total SN, Bernabé, et NSIA Banque CI, cette dernière atteignant son plus haut niveau depuis deux ans. Le volume élevé des transactions sur les actions d’Orange CI reflète l’intérêt continu des investisseurs, bien que l’accent soit mis sur la réalisation de gains à court terme. Par ailleurs, l’émission d’obligations et l’augmentation de capital prévues par la Sucrivoire soulignent les stratégies d’entreprise en cours visant à renforcer la stabilité financière et à soutenir les initiatives de croissance dans la région.
Mercredi
Naspers estime que le commerce électronique stimule l’économie sud-africaine à hauteur de 5,2 milliards de dollars
Naspers, la plus grande entreprise d’Afrique en termes de valeur marchande, prévoit que le commerce électronique et d’autres plateformes numériques pourraient apporter 91,4 milliards de rands (5,2 milliards de dollars) à l’économie sud-africaine d’ici à 2035. Un rapport de recherche conjoint de Naspers et du Mapungubwe Institute for Strategic Reflection(Mistra) estime que cette croissance pourrait représenter 1,38 % du PIB du pays au cours de la prochaine décennie.Naspers, propriétaire du principal détaillant en ligne d’Afrique du Sud, Takealot, étend ses services à la livraison en une heure, se positionnant ainsi face à Amazon, qui a récemment fait son entrée sur le marché local.L’injection économique attendue pourrait se produire plus tôt si les taux de croissance de l’Afrique du Sud remontent à environ 3 %. La croissance actuelle a été freinée par des pénuries d’énergie et l’effondrement des infrastructures, ce qui limite la capacité de l’économie à tirer parti de la jeunesse de sa population et de son marché à revenu moyen supérieur.
La vision de Naspers pour l’économie numérique de l’Afrique du Sud met en évidence le potentiel de croissance économique significative grâce à l’expansion du commerce électronique et des plateformes numériques. Avec des projections d’une contribution de 5,2 milliards de dollars au PIB d’ici 2035, les initiatives de l’entreprise, en particulier par l’intermédiaire de sa filiale de vente au détail en ligne Takealot, reflètent une évolution plus large vers la numérisation dans le pays. Cette croissance pourrait créer jusqu’à 340 000 emplois, ce qui permettrait de remédier à l’un des taux de chômage les plus élevés au monde. Toutefois, la réalisation de ce potentiel nécessitera une accélération des réformes, des investissements dans les infrastructures et une croissance économique soutenue. Les actions de Naspers ont gagné plus de 16 % cette année, ce qui valorise l’entreprise à 662 milliards de rands, en date de mardi après-midi.
Starlink coupe l’accès aux Sud-Africains, les obstacles réglementaires empêchant la mise en place du service
Starlink, le service de haut débit par satellite de SpaceX, a coupé les utilisateurs d’Afrique du Sud qui accédaient au service via l’itinérance régionale, car la société applique des restrictions sur son utilisation en dehors du pays enregistré.Cette décision intervient alors que Starlink s’apprête à être lancé au Ghana d’ici août 2024 et au Zimbabwe le 1er septembre 2024. Les utilisateurs sud-africains ont reçu un deuxième avertissement de SpaceX, indiquant que ceux qui utilisent le service en dehors de leur pays d’enregistrement pendant plus de deux mois seront déconnectés à partir du 21 août 2024.Actuellement, Starlink n’est pas officiellement disponible en Afrique du Sud, et le seul moyen d’accéder au service est de souscrire un abonnement d’itinérance. Mais cette méthode est techniquement illégale car Starlink ne dispose pas du réseau, du spectre ou des licences d’exploitation nécessaires dans le pays. Le lancement de Starlink en Afrique du Sud a été repoussé à une date indéterminée en raison de problèmes réglementaires.
L’entrée tardive de Starlink en Afrique du Sud met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises internationales pour s’y retrouver dans le paysage réglementaire local. Malgré son lancement dans les pays voisins, Starlink n’est toujours pas disponible en Afrique du Sud en raison de problèmes non résolus liés aux exigences en matière de propriété noire, ce qui pourrait avoir contribué au report indéfini de son lancement. La situation est d’autant plus compliquée que SpaceX a récemment donné pour instruction de déconnecter les utilisateurs qui exploitent Starlink en dehors de leur pays d’immatriculation pendant des périodes prolongées. Bien que les services de Starlink soient accessibles en Afrique du Sud grâce à l’itinérance, l’absence de licences officielles ou de partenariats locaux rend cette pratique illégale. L’issue de ces contestations réglementaires influencera probablement le déploiement plus large des services internet par satellite en Afrique australe.
Les vaccins Mpox arriveront au Congo à partir du 1er septembre
Les vaccins contre la variole devraient arriver en République démocratique du Congo à partir du 1er septembre, alors que la région lutte contre une épidémie mortelle qui s’est transformée en urgence sanitaire mondiale.Le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies(Africa CDC), Jean Kaseya, a annoncé mardi qu’environ 380 000 vaccins avaient été obtenus et que les plans de distribution visaient les populations vulnérables.Le déploiement des vaccins coïncide avec le lancement par l’Organisationmondiale de la santé(OMS) d’un plan de préparation et de réponse lundi. L’OMS recherche un financement initial de 87,4 millions de dollars pour soutenir les six premiers mois du programme, qui vise à freiner la transmission interhumaine de la variole.
L’épidémie, due à une nouvelle souche au Congo, a porté le nombre de cas en Afrique à près de 23 000, contre 19 000 la semaine dernière, et 622 décès ont été signalés. Le Gabon a confirmé son premier cas la semaine dernière, lié à un voyageur en provenance d’Ouganda. Malgré ces développements, aucune restriction n’a été imposée aux voyages internationaux. L’urgence de la distribution de vaccins au Congo souligne le besoin critique d’efforts mondiaux rapides et coordonnés pour stopper la propagation de la maladie et protéger les populations vulnérables.
Jeudi
L’agence de notation Fitch met en garde contre la montée en puissance des Mpox en Afrique, qui risque de peser sur les économies.
Selon Fitch Ratings, l’aggravation de l’épidémie de variole en Afrique subsaharienne pourrait avoir un impact négatif sur l’activité économique et peser sur les finances publiques des pays touchés. Le virus a causé plus de 575 décès en République démocratique du Congo cette année, l’épicentre de l’épidémie, et s’est propagé à au moins huit autres pays africains, ainsi qu’à la Suède et à la Thaïlande.L’Organisation mondiale de la santé(OMS) a déclaré que l’épidémie constituait une urgence sanitaire mondiale, les responsables de la santé publique soulignant qu’elle aurait pu être évitée. Fitch Ratings a averti qu’une augmentation significative du nombre de cas de variole pourrait perturber la consommation et la production, ce qui pourrait entraîner des difficultés dans la gestion de l’inflation, en particulier si la production alimentaire ou la logistique sont affectées.L’agence de notation a également noté que l’augmentation des dépenses publiques en matière de soins de santé et de prévention des épidémies, associée à une activité économique plus faible, pourrait creuser les déficits budgétaires et réduire les recettes fiscales. Les vaccins devraient arriver en RDC à partir du 1er septembre, a déclaré mardi le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies(Africa CDC), Jean Kaseya.
La propagation d’une nouvelle souche de variole en provenance du Congo a porté le nombre total de cas en Afrique cette année à près de 23 000, contre environ 19 000 la semaine dernière. Cette souche semble se transmettre par voie sexuelle, ainsi que par d’autres formes de contact étroit, et peut avoir des conséquences graves sur la santé, notamment la cécité, la défiguration et la mort. Fitch a également noté que l’épidémie de variole pourrait nuire au secteur du tourisme en Afrique, qui est vital pour les économies du Kenya, du Rwanda et de l’Ouganda. Le tourisme représente 11 à 20 % des recettes totales d’exportation de biens et de services de ces pays, selon les données des Nations unies. L’impact de l’épidémie sur le tourisme pourrait peser davantage sur les finances publiques de ces pays, a averti Fitch.
Starlink démarre ses activités au Botswana et au Ghana après avoir obtenu des licences
Starlink, le service internet par satellite de SpaceX, a obtenu une licence d’exploitation au Botswana, marquant ainsi une étape importante dans son expansion africaine mouvementée. L’approbation, annoncée cette semaine, fait suite à un processus complexe qui a commencé par une demande en mai 2023 et une annonce récente selon laquelle Starlink commencera ses opérations au Ghana d’ici la fin du mois d’août.Le Botswana a initialement rejeté la demande en février 2024, citant des informations manquantes et imposant une interdiction sur l’utilisation et la vente des services Starlink. L ‘interdiction a été levée en mai après une rencontre entre des représentants de SpaceX et le président du Botswana lors d’un événement commercial américain.Le Botswana devrait devenir le sixième pays d’Afrique australe à accueillir Starlink, après la Zambie, l’Eswatini, le Malawi, le Mozambique et Madagascar. Entre-temps, il a coupé les utilisateurs d’Afrique du Sud qui accédaient au service par le biais de l’itinérance régionale.
Les progrès réalisés par Starlink pour obtenir une licence d’exploitation au Botswana représentent une étape cruciale dans son expansion africaine, reflétant l’empreinte croissante de la société sur le continent. Malgré les difficultés réglementaires, notamment une interdiction temporaire, la persévérance de Starlink a porté ses fruits, lui permettant d’ajouter un nouveau pays à sa carte de services. Toutefois, le coût élevé du service pourrait limiter sa portée dans les régions éloignées et à faibles revenus qu’il vise à desservir. L’introduction par Starlink d’un plan de location au Kenya est une mesure stratégique visant à surmonter ces obstacles, ce qui pourrait stimuler l’adoption parmi les utilisateurs qui pourraient trouver les coûts initiaux prohibitifs. Alors que Starlink poursuit son expansion en Afrique, sa capacité à trouver un équilibre entre accessibilité et prix sera cruciale pour son succès.
L’inflation en Zambie atteint son plus haut niveau depuis 32 mois en raison de la sécheresse induite par El Niño
Le taux d’inflation annuel de la Zambie a atteint son plus haut niveau depuis 32 mois en août, en raison d’une sécheresse provoquée par El Niño qui a fortement augmenté les prix des denrées alimentaires.Les prix à la consommation ont augmenté de 15,5 %, soit une légère hausse par rapport aux 15,4 % enregistrés en juillet, selon le statisticien général Goodson Sinyenga. L’inflation mensuelle s’est légèrement modérée, les prix augmentant de 0,9 % contre 1 % en juillet.La sécheresse actuelle a gravement affecté l’économie zambienne, endommageant les cultures, réduisant la production d’énergie hydroélectrique et entraînant des importations coûteuses qui ont affaibli le kwacha. Les prix des denrées alimentaires, qui constituent plus de la moitié du panier d’inflation, ont augmenté de 17,6 % par rapport à 17,4 % en juillet, tandis que la croissance des prix des produits non alimentaires s’est ralentie, passant de 12,6 % à 12,5 %.
La sécheresse complique les efforts de la banque centrale pour ramener l’inflation dans sa fourchette cible de 6 à 8 % d’ici l’année prochaine. Ce mois-ci, la banque centrale a maintenu son taux d’intérêt directeur à 13,5 %, son plus haut niveau depuis sept ans, après six hausses consécutives totalisant 450 points de base. La banque travaille également sur des mesures visant à limiter l’utilisation de devises étrangères dans les transactions nationales afin de soutenir le kwacha. La semaine dernière, le régulateur de l’énergie a rejeté une proposition d’augmentation de 156 % des tarifs de l’électricité par la compagnie nationale Zesco, destinée à couvrir le coût des fournitures d’urgence. Cette décision a permis d’éviter une nouvelle flambée de l’inflation.
Vendredi
Le rand atteint son plus haut niveau depuis 13 mois grâce à l’optimisme économique de l’Afrique du Sud et aux attentes de réduction des taux d’intérêt
Le rand sud-africain a atteint un sommet de 13 mois vendredi, grimpant de 0,8 % à 17,6069 pour un dollar, son niveau le plus élevé depuis juillet 2023. Cela représente un gain de 4,3 % pour la monnaie en 2024, la meilleure performance parmi les marchés émergents après le ringgit de la Malaisie, selon Bloomberg.Le rallye du rand fait suite au sentiment positif concernant les perspectives économiques de l’Afrique du Sud après les élections du 29 mai qui ont abouti à une coalition entre le Congrès national africain et l’Alliance démocratique, ce qui a suscité l’espoir de réformes économiques.En outre, l’atténuation des pannes d’électricité et les attentes de réductions des taux d’intérêt de la Réserve fédérale attirent les investisseurs vers les actifs sud-africains, avec 16,4 milliards de rands (930 millions de dollars) affluant sur le marché de la dette du pays au cours des cinq derniers jours.
La hausse du rand est soutenue par l’amélioration des conditions économiques en Afrique du Sud, notamment la fin potentielle du délestage et les prévisions de désinflation. La monnaie bénéficie également des réductions de taux anticipées par la Réserve fédérale, ce qui rend les actifs sud-africains, en particulier les obligations en rand, plus attrayants. La SARB prévoit une croissance économique de 1,1 % en 2024 et de 1,5 % en 2025, avec un ralentissement attendu de l’inflation, ce qui pourrait conduire à de nouvelles baisses de taux d’intérêt et à un intérêt soutenu des investisseurs pour le rand. Ces perspectives positives pour les actifs sud-africains sont renforcées par la poursuite de l’assainissement budgétaire sous le nouveau gouvernement, ce qui réduit les risques de baisse.
La SEC nigériane accorde une première approbation préliminaire à deux bourses de crypto-monnaies
La Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria a accordé un agrément provisoire à deux bourses d’échange d’actifs numériques, Busha et Quidax. Cet agrément, accordé dans le cadre du programme d’incubation réglementaire accéléré (ARIP), marque une étape importante pour les deux entreprises, qui commencent à opérer sur le marché en pleine évolution des actifs numériques au Nigeria.Busha facilite les transactions en crypto-monnaies en utilisant la monnaie fiduciaire par le biais de ses applications mobiles et web. Les utilisateurs peuvent s’engager dans des activités telles que l’achat, la vente, le stockage et l’échange de crypto-monnaies. Quidax exploite une plateforme d’échange de crypto-monnaies qui répertorie et échange des jetons de crypto-monnaie existants en utilisant sa propre blockchain.Outre Busha et Quidax, cinq autres entreprises, dont Trovotech et Dream City Capital, ont été admises au programme d’incubation réglementaire (RI) de la SEC, qui évalue les modèles commerciaux et teste les produits d’actifs numériques innovants sous la supervision de la SEC.
Le paysage de la cryptographie au Nigéria a été tumultueux. Suite à l’interdiction des transactions bancaires liées aux crypto-monnaies par la Banque centrale du Nigéria (CBN), le gouvernement a accusé les traders de manipuler le naira par le biais des échanges P2P. Au début de l’année 2024, des rapports ont fait état d’échanges de crypto-monnaies cherchant à obtenir des licences auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) après que la CBN a levé son interdiction de deux ans. Cependant, en mai, la SEC a ordonné aux bourses de retirer le naira des échanges P2P. Ce va-et-vient réglementaire met en évidence les défis actuels de l’adoption des crypto-monnaies au Nigéria. Pour que les services de crypto-monnaie s’intègrent pleinement dans le système financier du pays, l’alignement entre les approches réglementaires de la SEC et de la CBN est crucial. La situation souligne l’interaction complexe entre l’innovation, la stabilité financière et la surveillance réglementaire sur le marché nigérian des crypto-monnaies en pleine évolution.
L’entreprise sud-africaine Omnisient lève 7,5 millions de dollars pour développer sa technologie de protection de la vie privée à l’échelle mondiale
Omnisient, une startup sud-africaine spécialisée dans la collaboration de données préservant la vie privée, a obtenu un financement de série A de 7,5 millions de dollars pour alimenter son expansion à travers l’Afrique et sur de nouveaux marchés à l’échelle mondiale.Fondée en décembre 2019, Omnisient offre une plateforme permettant aux propriétaires et aux utilisateurs de données de collaborer pour extraire des informations commerciales sans compromettre la vie privée des consommateurs. La technologie permet l’analyse des données dans un environnement contrôlé et sécurisé.L’investissement provient d’Arise, une société d’investissement axée sur l’avancement de l’inclusion financière en soutenant les fournisseurs de services financiers et les fintechs africaines. Ce financement permettra à Omnisient d’étendre sa présence sur les marchés du Royaume-Uni, des États-Unis et du Moyen-Orient.
Le tour de table d’Omnisient souligne l’importance croissante des solutions de données axées sur la protection de la vie privée dans les services financiers. Les plans d’expansion de l’entreprise indiquent une demande croissante de collaboration sécurisée en matière de données, en particulier sur les marchés émergents. Omnisient est en mesure de jouer un rôle essentiel dans l’inclusion financière en protégeant les données des consommateurs tout en leur permettant de mieux comprendre la situation. Sa technologie permet aux institutions financières de prendre des décisions éclairées, en particulier sur les marchés mal desservis, où les évaluations de crédit traditionnelles sont difficiles. L’investissement d’Arise souligne une tendance plus large à tirer parti de la technologie pour améliorer l’accès aux services financiers en Afrique et au-delà.
Ce matériel a été présenté à des fins informatives et éducatives uniquement. Les opinions exprimées dans les articles ci-dessus sont généralisées et peuvent ne pas convenir à tous les investisseurs. Les informations contenues dans cet article ne doivent pas être interprétées comme et ne peuvent pas être utilisées en relation avec une offre de vente ou une sollicitation d'une offre d'achat ou de détention d'un intérêt dans un titre ou un produit d'investissement. Rien ne garantit que les performances passées se reproduiront ou aboutiront à un résultat positif. Examinez attentivement votre situation financière, y compris votre objectif de placement, votre horizon temporel, votre tolérance au risque et vos frais avant de prendre toute décision de placement. Aucun niveau de diversification ou d’allocation d’actifs ne peut garantir des profits ou garantir contre les pertes. Les articles ne reflètent pas les opinions de DABA ADVISORS LLC et ne fournissent pas de conseils en investissement aux clients de Daba. Daba ne fournit pas de conseils fiscaux, juridiques ou comptables. Veuillez consulter un professionnel qualifié pour ce type de service.






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