Bulletin hebdomadaire de l’investisseur (avril-SemaineDeux-2025)
16 min Read April 11, 2025 at 5:00 PM UTC

Lundi
La hausse des droits de douane de Trump menace 8 milliards de dollars d’exportations africaines en franchise de droits vers les États-Unis
L’Afrique est confrontée à une nouvelle incertitude commerciale suite à la décision du président américain Donald Trump d’imposer de vastes augmentations tarifaires sur les importations, affectant les pays précédemment couverts par la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA). Cette décision pourrait compromettre l’accès en franchise de droits de 32 pays d’Afrique subsaharienne et toucher des exportateurs clés comme l’Afrique du Sud, le Nigéria et Madagascar.L’AGOA a permis aux pays africains d’exporter 8 milliards de dollars de marchandises vers les États-Unis en 2024. Toutefois, en vertu des nouveaux droits de douane, les exportations africaines seront désormais soumises à des droits de base de 10 %, avec des taux plus élevés pour certains pays – jusqu’à 50 % pour le Lesotho et 47 % pour Madagascar. Les secteurs les plus touchés sont l’habillement, l’agriculture et la construction automobile.Des exemptions s’appliquent à certaines matières premières, notamment le pétrole, l’or et les minéraux non disponibles aux États-Unis, protégeant ainsi certains grands exportateurs tels que le Nigeria et l’Angola. Toutefois, les pays qui dépendent des exportations de produits manufacturés ou agricoles, comme l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, sont fortement exposés.
La hausse unilatérale des droits de douane américains place le commerce africain à la croisée des chemins. Si certaines matières premières comme le pétrole, l’or et le cuivre restent exemptées, les exportations à valeur ajoutée – telles que les voitures sud-africaines, le cacao ivoirien et les textiles malgaches – risquent d’être fortement perturbées. L’AGOA, pierre angulaire du commerce entre les États-Unis et l’Afrique depuis 2000, risque à présent de perdre sa raison d’être si des droits de douane généralisés sont appliqués. Pour des pays comme le Lesotho et Madagascar, où les exportations de vêtements vers les États-Unis sont le moteur de l’emploi et du PIB, les conséquences peuvent être graves. Les secteurs dépendant du commerce et employant des dizaines de milliers de personnes sont désormais vulnérables. Cette mesure pourrait réduire à néant les progrès de l’industrialisation et menacer les investissements étrangers dans les secteurs orientés vers l’exportation. L’accès au marché américain n’étant plus garanti, les économies africaines pourraient accélérer leurs efforts de diversification et chercher d’autres partenaires commerciaux en Asie, dans l’UE et au sein de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). À court terme, cependant, les économies les plus vulnérables du continent pourraient avoir besoin d’un soutien ciblé pour amortir le choc, et les décideurs politiques pourraient faire pression sur Washington pour qu’il revienne sur sa décision ou qu’il élargisse les exemptions.
Peach Payments acquiert la société sénégalaise PayDunya dans le cadre de sa stratégie pour l’Afrique de l’Ouest
La société fintech sud-africaine Peach Payments a accepté d’acquérir la société sénégalaise PayDunya, marquant ainsi son entrée en Afrique francophone. L’acquisition étend la présence de Peach Payments à 12 pays africains, après des expansions antérieures au Kenya, à l’île Maurice et à l’Eswatini.Fondée en 2012 au Cap, Peach Payments fournit des solutions de paiement qui aident les entreprises à accepter, gérer et décaisser des fonds via le web et le mobile. L’entreprise a levé 31 millions de dollars en 2023 et a depuis poursuivi sa croissance par le biais d’acquisitions.PayDunya, fondée en 2015, opère dans six pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Elle offre aux commerçants une API unique pour envoyer et recevoir des paiements numériques. L’acquisition permet à Peach Payments d’accéder aux régions de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). La transaction est soumise à l’approbation des autorités réglementaires et devrait être finalisée dans les prochains mois.
L’acquisition de PayDunya met en évidence une tendance croissante parmi les fintechs africaines à s’agrandir par le biais de fusions et d’acquisitions stratégiques, en particulier pour remédier à la fragmentation des infrastructures de paiement dans les différentes régions. L’Afrique francophone, souvent moins saturée que les marchés anglophones, présente de nouvelles opportunités de croissance. Les régions de l’UEMOA et de la CEMAC partagent une monnaie commune (le franc CFA), ce qui facilite les opérations transfrontalières et offre une base de clientèle unifiée de plus de 450 millions de personnes. En acquérant un acteur établi comme PayDunya, Peach Payments peut contourner les barrières réglementaires et exploiter les intégrations locales existantes avec les télécommunications, les banques et les portefeuilles mobiles. Cette opération permet également à l’entreprise de servir le commerce électronique transfrontalier et les commerçants internationaux qui cherchent à accéder aux marchés francophones. À mesure que les économies numériques africaines se développent, la consolidation régionale pourrait s’accélérer, permettant aux fintechs d’offrir des services plus complets et d’améliorer l’interopérabilité. Pour Peach Payments, cette opération élargit sa portée sur le marché et ses capacités opérationnelles, renforçant une tendance plus large de fintechs régionales évoluant vers des plateformes à l’échelle du continent.
Le rebond de l’orange se poursuit et la BRVM termine la semaine dans le vert
La BRVM a clôturé la semaine positivement, l’indice composite gagnant 0,45% à 288,73 points. L’indice BRVM 30 a progressé de 0,65% à 145,47 points.L’activité du marché a montré que 7 titres étaient en hausse, 32 en baisse et 8 inchangés. Orange a été en tête des gains, augmentant de 4,48% à 15 150 FCFA (25,32 $). D’autres augmentations notables comprennent BOA Sénégal (+3,92%), SOGB (+3,64%), et Tractafric Motors (+2,46%). Sicable a mené les baisses, chutant de 7,09% à 1 245 FCFA (2,08 $), suivi par Cfao Motors (-6,5%) et Ecobank Group (-6,25%).Le marché a connu des performances mixtes entre les secteurs, avec les télécommunications montrant de la force tandis que les valeurs bancaires ont présenté une image plus variée. La chute importante d’Ecobank s’est produite malgré un volume de transactions élevé de 5 301 841 actions.
La BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières) dessert huit pays d’Afrique de l’Ouest de la zone franc CFA : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo. La bourse a fait preuve de résilience malgré les défis économiques régionaux, notamment les pressions inflationnistes et les fluctuations monétaires. Les bonnes performances d’Orange CI reflètent la croissance continue du secteur des télécommunications en Afrique de l’Ouest, où le taux de pénétration de la téléphonie mobile continue d’augmenter. Les résultats mitigés du secteur bancaire soulignent les difficultés persistantes des marchés financiers régionaux, le déclin d’ECOBANK pouvant signaler les inquiétudes des investisseurs quant à sa récente stratégie d’expansion dans la région.
Mercredi
La BOA Côte d’Ivoire affiche un bénéfice en hausse de 22,9 % grâce à l’augmentation des revenus d’intérêts
Bank of Africa Côte d’Ivoire(BRVM : BOAC) a publié un bénéfice net de 32 milliards de francs CFA (53,5 millions $) pour 2024, en hausse de 22,9% en glissement annuel, sous l’effet de la hausse des produits d’intérêts et de l’amélioration de la gestion des charges. Le produit net bancaire a progressé de 20% à 72,7 milliards de francs CFA (121,5 millions de dollars), avec un redressement notable des opérations sur titres. Le portefeuille de titres de la banque a généré un gain de 6 milliards de francs CFA (10 millions de dollars) en 2024, contre une perte de 4,3 milliards de francs CFA en 2023.Malgré une augmentation de 8,5 % des charges d’exploitation, le résultat brut d’exploitation de la BOA CI a bondi de 28 % pour atteindre 46 milliards de francs CFA (76,9 millions de dollars). Les provisions pour risques ont augmenté de 41 % à 6,8 milliards de francs CFA (11,4 millions de dollars), la banque ayant réduit le crédit à la clientèle de 4,7 %.Le bilan a augmenté de 14,6 % pour atteindre 1 075 milliards de francs CFA (1,8 milliard de dollars), avec des dépôts de la clientèle en hausse de 20 % pour atteindre 856 milliards de francs CFA (1,43 milliard de dollars). La banque a doublé son capital social à 40 milliards de francs CFA (66,8 millions de dollars) pour répondre aux exigences réglementaires régionales plus strictes. Les actions de BOA CI ont augmenté de 27 % en six mois pour atteindre 6 090 francs CFA (10,18 $). L’assemblée générale des actionnaires du 16 avril décidera de la distribution des dividendes.
BOA CI a régulièrement augmenté ses dividendes, versant 187 FCFA par action pour 2021, 270 FCFA pour 2022 et 342 FCFA pour 2023. Le bénéfice par action est passé de 670 FCFA à environ 801 FCFA en 2024, malgré le doublement du capital social. La filiale ivoirienne du groupe marocain Bank of Africa a maintenu un niveau élevé de distribution de dividendes tout en renforçant son capital. Les analystes s’attendent à ce que la prochaine assemblée des actionnaires approuve une nouvelle augmentation du dividende, compte tenu de l’amélioration de la performance financière de la banque et de son modèle de distribution historique.
Movis se retire de la BRVM après des années de pertes
Les actionnaires de Movis CI ont approuvé le retrait volontaire de la société de logistique de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). La sortie se fera par le biais d’une offre publique de rachat qui se déroulera du 21 avril au 21 mai 2025. Movis International, l’actionnaire majoritaire, achètera les 111 actions du flottant de la société au prix de 40 000 francs CFA (66,85 $) par action. La société sera retirée de la cote quel que soit le résultat du rachat.Selon une note d’information datée du 7 avril, Movis CI a cité les difficultés financières accumulées comme la raison principale de son retrait du marché. La société est confrontée à une détérioration du secteur qui affecte la productivité, à des problèmes de recouvrement de créances auprès de clients défaillants et à une augmentation des dépenses d’exploitation sans croissance correspondante des revenus.Ces difficultés ont entraîné des pertes cumulées de plus de 12 milliards de francs CFA (20,1 millions de dollars) sur trois exercices fiscaux. Pour le seul exercice 2023, Movis CI a enregistré une perte nette de 3,51 milliards de francs CFA (5,9 millions de dollars). La société avait précédemment signalé un retrait potentiel de la cote en mai 2024.
Le retrait de la cote laissera Africa Global Logistics comme seule société dans l’indice sectoriel BRVM Transport. Movis CI, anciennement Société ivoirienne d’opérations maritimes (SIVOM), est spécialisée dans les services de transport et de logistique. Fondée en 1973, elle offre des services de transport maritime, aérien et terrestre, de logistique de projets, de gestion de matières dangereuses et d’exploitation de terminaux pour l’importation et l’exportation. La société opère en tant que filiale du groupe Movis International, qui est présent sur de nombreux marchés africains, notamment au Cameroun et au Ghana. Ce retrait reflète les défis actuels du secteur logistique régional dans un contexte économique difficile.
La dette du Sénégal atteint 105 % du PIB alors que le FMI confirme les conclusions de l’audit
La dette publique du Sénégal atteindra 105,7 % du PIB à la fin de l’année 2024, selon le FMI, qui a approuvé les conclusions de la Cour des comptes du pays mettant en évidence une importante mauvaise gestion budgétaire sous l’ancien président Macky Sall. La mission du FMI à Dakar, effectuée en mars, a validé le rapport de la Cour des comptes, s’alignant ainsi sur l’administration du président Bassirou Diomaye Faye.L’audit a révélé des allégations de manipulation de données et de corruption entre 2019 et 2023, la dette devant atteindre 114 % du PIB à la fin de l’année. Le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre de l’économie Abdourahmane Sarr ont publiquement accusé l’administration précédente de malversations financières. Moody’s a dégradé la note souveraine du Sénégal à deux reprises depuis octobre 2024, et les euro-obligations du pays ont chuté de 35 % sur le marché de Londres.Le Sénégal est désormais confronté à un accès limité aux marchés internationaux des capitaux. Une levée de fonds d’urgence de 300 millions de dollars en octobre s’est faite à un taux de 6,33 % sur trois ans. Un programme soutenu par le FMI est en cours de discussion mais pourrait ne pas se concrétiser avant la mi-2025.
Les perspectives économiques du Sénégal sont sous pression alors que les retombées des révélations post-audit s’aggravent. Le rapport de la Cour des comptes, soutenu par le FMI, fait état d’un endettement et d’un déficit budgétaire qui ont effrayé les marchés internationaux et provoqué des dégradations de crédit. Bien que le FMI insiste sur le fait qu’il s’appuie sur les données fournies par le gouvernement, ses décaissements antérieurs – plus de 770 millions de dollars en 2023 – ont suscité des critiques. Les accusations de fausses déclarations et les demandes d’action en justice laissent présager d’éventuelles poursuites, bien qu’un projet de loi criminalisant le détournement de fonds ne s’appliquerait pas rétroactivement. Les tensions politiques restent vives, le parti d’opposition APR contestant le processus d’audit et remettant en cause les conclusions du FMI. Le gouvernement actuel doit maintenant trouver un équilibre entre le rétablissement de la crédibilité fiscale et les promesses de dépenses sociales. Malgré une croissance économique prévue à 6 % en 2024 – grâce à une nouvelle production de pétrole et de gaz – l’accès au financement extérieur reste un défi. Les investisseurs attendent des éclaircissements sur les prochaines étapes du FMI et les réformes potentielles, alors que le Sénégal s’efforce de stabiliser les finances publiques et de maintenir la confiance des investisseurs.
Vendredi
BOA Burkina Faso versera des dividendes le 22 avril avec un rendement de plus de 9%.
Bank of Africa Burkina Faso(BRVM : BOABF) versera un dividende annuel de 428 FCFA (0,72 $) par action au titre de l’exercice 2024 le 22 avril 2025, a indiqué le prêteur à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).Les actions BOA Burkina Faso (BOABF) seront négociées ex-dividende à partir du jeudi 17 avril 2025. La date de clôture du registre est fixée au mardi 22 avril 2025. Tous les ordres de bourse en attente dans le système de négociation à cette date seront annulés.La société est actuellement la 15ème entreprise la plus valorisée de la BRVM avec une capitalisation boursière de 190 milliards de francs CFA, ce qui représente environ 1,75% du marché des actions de la BRVM. Le cours de l’action a gagné 42% depuis le début de l’année.
L’annonce de ce dividende intervient alors que les banques d’Afrique de l’Ouest font preuve de résilience face aux défis économiques régionaux. BOA Burkina Faso, qui fait partie du groupe Bank of Africa basé au Maroc, opère sur un marché confronté à des problèmes de sécurité et à des transitions politiques. Le Groupe Bank of Africa maintient une forte présence dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), avec des filiales dans sept des huit pays membres. Le dividende de 428 FCFA représente une continuation de l’engagement de BOA Burkina Faso pour le rendement des actionnaires malgré les vents contraires régionaux. La banque a travaillé à l’expansion des services bancaires numériques pour atteindre plus de clients dans un pays où la pénétration bancaire reste inférieure à 25%.
Unilever vend son unité ivoirienne à un groupe dirigé par SDTM en raison de la baisse de ses revenus
Unilever Overseas Holdings a accepté de vendre sa filiale ivoirienne(BRVM : UNLC) à un consortium dirigé par la Société de distribution de toutes marchandises Côte d’Ivoire (SDTM CI), a déclaré la société. La transaction porte sur 9 163 608 actions, soit 99,78 % du capital social et des droits de vote d’Unilever CI. Le capital social de la société s’élève à 24,936 milliards de FCFA (41,7 millions de dollars). Les conditions financières n’ont pas été divulguées.SDTM CI, filiale du conglomérat ivoirien Carré d’Or, assure actuellement l’embouteillage et la distribution de Coca-Cola en Côte d’Ivoire. Unilever a déclaré qu’une période de transition permettra d’assurer la continuité opérationnelle et la qualité du service.La vente attend les autorisations réglementaires et devrait être finalisée dans les prochains mois. Pour SDTM CI, l’acquisition vise à renforcer sa position dans les secteurs de l’agro-industrie et de la grande distribution tout en élargissant son portefeuille en Afrique de l’Ouest.
Cette cession intervient alors qu’Unilever est confronté à d’importants problèmes de marché en Côte d’Ivoire. Le géant anglo-néerlandais des biens de consommation a vu ses revenus diminuer fortement ces dernières années. Le chiffre d’affaires d’Unilever CI est passé de 46 milliards de FCFA (76,9 millions de dollars) en 2021 à 36,1 milliards de FCFA (60,3 millions de dollars) en 2022, soit une baisse de 21,4%. Cette baisse a été suivie d’une autre de 4 % à 34,6 milliards de FCFA (57,8 millions de dollars) en 2023. La société, connue pour ses marques telles que la mayonnaise Calvé, le détergent Omo et le dentifrice Signal, a lutté pour maintenir sa part de marché dans un contexte de concurrence accrue dans le secteur des biens de consommation en Afrique de l’Ouest.
La baisse du financement des startups africaines au premier trimestre anéantit les espoirs d’un rebond en 2025
Les startups technologiques africaines ont levé 284 millions de dollars à travers 55 transactions au premier trimestre 2025, soit une baisse de 8,4% par rapport à la même période l’année dernière, selon le dernier rapport de Disrupt Africa sur le financement des startups technologiques africaines. Les données indiquent une poursuite de la baisse du financement en 2024 et tempèrent les attentes d’une reprise du marché.En 2024, le financement total des startups sur le continent a chuté de plus de 50 % pour atteindre 1,1 milliard de dollars, le nombre d’entreprises financées ayant été réduit de moitié en raison de contraintes de capitaux au niveau mondial. La tendance semble se maintenir en 2025. Le nombre de startups financées au premier trimestre a diminué de près de moitié en glissement annuel, passant de 82 au premier trimestre 2024 à 55 cette année.Ce ralentissement survient malgré l’optimisme suscité par les méga-tours de table de la fin 2024 pour Moniepoint et Yellow Card. Les plus gros contrats du T1 2025 ont été obtenus par LemFi (Nigeria), Naked (Afrique du Sud) et Gozem (Togo). Si le rythme actuel se maintient, les totaux annuels de financement devraient refléter les niveaux de 2024.
Les chiffres du 1er trimestre 2025 confirment que l’hiver du financement de la technologie en Afrique est loin d’être terminé. Bien que le taux de déclin ralentisse – 8,4 % au T1 2025 contre une baisse de 52,3 % au T1 2024 – l’écosystème reste limité par un repli des capitaux au niveau mondial. La baisse du nombre de startups financées – de 87 au T1 2022 à 55 cette année – montre que la sélectivité des investisseurs reste élevée, le capital se consolidant autour d’un plus petit nombre d’entreprises plus établies. D’importantes levées de fonds au premier trimestre au Nigeria, en Afrique du Sud et au Togo mettent en évidence la résilience régionale et l’attrait continu de la fintech et de la mobilité. Cependant, à moins que les conditions macroéconomiques ne changent ou que de nouveaux capitaux de LP n’entrent sur le marché, une reprise plus large semble peu probable en 2025. Pour les startups, cela signifie qu’il faut se concentrer sur l’efficacité opérationnelle, le chemin vers la rentabilité et la collecte de fonds stratégique. Pour les investisseurs, c’est un marché d’acheteurs. Le ralentissement peut également entraîner un rééquilibrage des valorisations et mettre l’accent sur une croissance durable plutôt que sur une expansion agressive.
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