Bulletin hebdomadaire de l’investisseur (mai-SemaineUn-2024)

Lundi

Servair Abidjan versera à ses actionnaires un dividende de 4,1 millions de dollars, le plus élevé du marché

Après avoir connu une perte de 985 millions de FCFA en 2020, Servair, qui opère dans l’avitaillement, la fourniture de repas et les services de nettoyage pour les compagnies aériennes à l’aéroport d’Abidjan, a enregistré une hausse de 5,28% de son bénéfice à 1,34 milliard de FCFA en 2023.Servair offre une partie de ses réserves sous forme de dividendes aux actionnaires, ainsi que la totalité de son bénéfice net. L’allocation totale s’élève à 2,5 milliards de FCFA (plus de 4 millions de dollars). Après prise en compte de l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM) de 10%, le dividende net par action s’élève à 206 FCFA, soit plus du double de celui de l’année précédente (82,8 FCFA).Ce dividende, rapporté au cours de bourse de 1 295 FCFA au 26 avril 2024, offre un rendement de 15,92%, ce qui en fait le rendement le plus élevé du marché régional de la BRVM sur les deux dernières années.

Si Servair a connu une croissance de ses performances financières, celle-ci n’est pas directement liée à son activité principale. La société est parvenue à ce résultat grâce à une réduction significative de l’impôt sur les bénéfices de 22,14% à 552 millions de FCFA. Avec une capitalisation boursière de 14,1 milliards de francs CFA, Servair se positionne comme la 36ème valeur de la BRVM, représentant environ 0,173% du marché des actions. Malgré cela, la société a maintenu son engagement à fournir une rémunération attrayante à ses actionnaires, comme en témoignent son dividende substantiel par action et le rendement du dividende le plus élevé du marché.

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La valorisation d’OPay approche les 3 milliards de dollars grâce à l’essor des paiements numériques au Nigeria

Les récents rapports financiers de la société chinoise Opera Limited indiquent une augmentation significative de l’évaluation de son portefeuille nigérian, OPay, malgré les défis du marché.OPay, une plateforme mobile de premier plan offrant une gamme de services financiers, y compris les paiements, les transferts, les prêts et l’épargne, a fait preuve de résilience dans un contexte de resserrement des liquidités et d’une surveillance accrue de la part des investisseurs.Opera a divulgué une participation de 9,44 % dans OPay évaluée à 269 millions de dollars au quatrième trimestre 2023, qui a été ajustée à 253,3 millions de dollars dans ses derniers états financiers du premier trimestre 2024. Cela marque un gain substantiel de plus de 100 millions de dollars, ce qui suggère que la valorisation d’OPay a grimpé entre 2,7 milliards de dollars et 2,9 milliards de dollars sur la base des chiffres d’Opera.

L’impressionnante augmentation de la valeur d’OPay se démarque des défis auxquels sont confrontées les startups africaines en matière de collecte de fonds et de pénétration du marché. Les perspectives autrefois optimistes de l’écosystème technologique du continent se sont transformées en une approche plus prudente de la part des investisseurs, ce qui a incité les startups à réévaluer leurs stratégies de croissance. Malgré ces vents contraires, OPay a maintenu son élan, faisant preuve de résilience et d’adaptabilité. Depuis 2018, elle a connu une croissance rapide, augmentant sa base d’utilisateurs de 4x et réalisant une croissance des revenus de plus de 60% en 2023. Au cœur de ce succès se trouve une suite de services d’argent mobile et de paiement qui répondent aux besoins de la population non bancarisée et sous-bancarisée du Nigéria, positionnant l’entreprise comme un acteur clé de l’économie numérique en Afrique.

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La start-up éthiopienne Kubik, spécialisée dans le recyclage du plastique, obtient une aide à l’amorçage de 1,9 million de dollars

Kubik, une startup spécialisée dans le recyclage du plastique, a obtenu un financement de démarrage de 1,9 million de dollars de la part d’investisseurs tels que African Renaissance Partners, Endgame Capital et King Philanthropies.Ce financement intervient alors que Kubik étend ses activités en Éthiopie, en s’appuyant sur son usine d’Addis-Abeba pour convertir les déchets plastiques en matériaux de construction tels que des briques, des colonnes, des poutres et des jambages. Elle utilise une technologie brevetée pour transformer les déchets plastiques en matériaux de construction durables et rentables.La startup prévoit d’accorder des licences pour cette technologie afin d’accélérer sa croissance dans toute l’Afrique et, à terme, dans le monde entier. En doublant ses opérations à Addis-Abeba, Kubik vise à ouvrir la voie à une expansion plus large à travers l’Afrique à partir de 2025.

La pollution plastique est un problème majeur qui cause des dommages à l’environnement et met des vies en danger. Au niveau mondial, la production de déchets plastiques est en passe de quadrupler pour atteindre plus de 1 000 millions de tonnes d’ici à 2060. Mais les estimations montrent que la part de plastique recyclé va presque doubler pour atteindre 17 % au cours de la même période, alors que le plastique entrant dans les systèmes de gestion des déchets augmente. En Afrique, les recycleurs ne récupèrent que 4 % des déchets produits, ce qui montre qu’il reste encore beaucoup à faire. Mais grâce aux efforts soutenus par le capital-risque de start-ups comme Kubik, il y a une lueur d’espoir.

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Mardi

Les banques nigérianes déclarent d’énormes dividendes en dépit de l’augmentation de leurs fonds propres

Malgré les pressions exercées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) en faveur de levées de fonds substantielles, les banques nigérianes n’hésitent pas à distribuer du capital à leurs actionnaires. Six grandes banques, après la publication de leurs comptes audités pour 2023, s’apprêtent à distribuer un total de 379 milliards de nairas (275 millions de dollars) sous forme de dividendes.Cela représente une augmentation significative par rapport aux 289,1 milliards de nairas déclarés comme dividendes finaux l’année précédente (+31,3 %). Si l’on tient compte des dividendes intérimaires, le total atteint 465,3 milliards de nairas pour 2024. À l’approche de la date limite de recapitalisation fixée par la CBN, ces banques devraient avoir besoin d’environ 4 200 milliards de nairas de capitaux frais au cours des deux prochaines années.Mais plutôt que de préserver le capital en réduisant les dividendes, ces institutions vont de l’avant en récompensant leurs actionnaires. Des projets d’augmentation substantielle de capital par le biais d’émissions de droits sont prévus à la suite de ces versements de dividendes substantiels.

La décision de la CBN d’exclure les bénéfices non distribués du calcul du capital social est un facteur important qui incite les banques à continuer à verser des dividendes malgré les exigences imminentes en matière de fonds propres. Les bénéfices non distribués représentent la partie des bénéfices nets qui n’est pas distribuée sous forme de dividendes mais réinvestie dans l’entreprise. Avec cette exclusion, les banques sont peu motivées pour accumuler des bénéfices non distribués. De plus, dans ces conditions, le versement de dividendes a une fonction stratégique. Il permet aux banques de restituer du capital aux actionnaires, qui peuvent ensuite réinvestir ce capital dans les banques sous forme de nouveaux fonds propres. Les banques peuvent avoir envisagé de verser des dividendes encore plus élevés que le ratio de distribution moyen actuel de 14,15 % pour les six banques examinées, compte tenu de cette dynamique et des avantages potentiels de la restitution de capital aux actionnaires.

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Chowdeck lève 2,5 millions de dollars pour développer la livraison de repas à la demande au Nigéria

Chowdeck, un service nigérian de livraison de nourriture à la demande, a obtenu un financement de démarrage de 2,5 millions de dollars pour renforcer sa présence sur le marché nigérian. Ce financement lui permettra de s’étendre à d’autres villes nigérianes d’ici la fin de l’année.Les investisseurs qui ont participé à ce tour de table sont FounderX Ventures, True Culture Funds, Hoaq Fund, Levare Ventures, Haleakala Ventures, YCombinator et Goodwater Capital, ainsi que des investisseurs providentiels.Malgré ses deux ans d’existence, Chowdeck affirme avoir rapidement rassemblé 500 000 utilisateurs dans huit villes nigérianes. Des partenariats exclusifs avec de grandes marques comme Chicken Republic et Shoprite ont renforcé sa position sur le marché et contribué à la croissance du nombre d’utilisateurs.

La croissance des services de livraison à la demande au Nigéria a été alimentée par des facteurs tels que l’augmentation de la pénétration des smartphones et de l’internet, l’amélioration des systèmes de paiement et l’évolution des préférences des consommateurs. L’alimentation revêt une importance particulière, les ménages nigérians y consacrant près de 60 % de leurs revenus, soit le taux le plus élevé au monde. Les achats en ligne continuant d’augmenter, le marché nigérian de la livraison de produits alimentaires pourrait atteindre 2 à 3 milliards de dollars d’ici à 2032. Ces perspectives prometteuses soulignent les importantes possibilités de croissance et d’innovation dans le secteur de la livraison au pays.

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BuuPass, soutenu par la Daba, acquiert son concurrent sud-africain QuickBus

BuuPass, une plateforme numérique de billetterie de voyage basée au Kenya, a racheté son concurrent nigérian et sud-africain, QuickBus, dans le cadre d’une transaction en espèces et en actions dont le montant n’a pas été divulgué. Cela intervient un peu plus d’un an après que la société a levé 1,3 million de dollars en financement de pré-amorçage, qui a vu la participation de plusieurs investisseurs individuels et d’entreprises qui ont participé par l’intermédiaire de Daba Finance.Fondée en 2016 par Sonia Kabra et Wycliffe Omondi, BuuPass s’est imposée comme une plateforme de billetterie de bus de premier plan, facilitant plus de 6 millions de réservations et générant plus de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires total.Cette acquisition augmente considérablement le nombre d’utilisateurs actifs mensuels de BuuPass, qui passe à 650 000, et étend sa portée aux itinéraires internationaux dans 16 pays africains, dont le Nigeria, le Kenya, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Malawi et le Ghana. Grâce à cette expansion, les utilisateurs peuvent réserver des itinéraires majeurs tels que Johannesburg – Cape Town directement via BuuPass, avec des options supplémentaires attendues d’ici la fin du deuxième trimestre.

L’acquisition de QuickBus par BuuPass apporte des avantages significatifs, notamment l’accès à une base d’utilisateurs et à des lignes de bus plus larges. Les produits et fonctionnalités innovants de QuickBus, tels que son service Cash Advance, viendront compléter les offres de BuuPass, améliorant ainsi l’expérience globale de l’utilisateur. De plus, les intégrations existantes de QuickBus avec les principaux canaux de distribution dans diverses régions, comme l’application VodaPay de Vodaphone en Afrique du Sud, rationaliseront le processus de réservation pour les utilisateurs déjà familiarisés avec ces plateformes.

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