Le Kenya met en vente 11 entreprises publiques dans le cadre d'un programme de privatisation
LeKenya s'apprête à lancer son initiative de privatisation en offrant des participations dans 11 entreprises, dont l'oléoduc public, dans le cadre d'une stratégie plus large visant à générer des revenus dans un contexte d'augmentation des remboursements de la dette. Les entreprises, qui font partie d'un total de plus de 35 sociétés à vendre, englobent divers secteurs tels qu'un oléoduc appartenant à l'État, un grand centre de congrès à Nairobi, un éditeur de manuels scolaires, des entreprises agroalimentaires et des entreprises industrielles.
Le gouvernement, qui cherche à assainir les finances publiques et à favoriser le développement économique, a pour objectif de privatiser partiellement ces entités. Parmi les entreprises listées, la Kenya Pipeline Company, entièrement détenue par le gouvernement, se distingue comme une entité rentable ayant le monopole du transport de gaz et de produits pétroliers blancs.
Le ministère des finances a invité le public à se prononcer sur le plan de privatisation jusqu'au 11 décembre, comme le prévoit la constitution. Cette décision marque le regain d'intérêt du Kenya pour la privatisation, le dernier exemple remontant à 2008, lorsque le gouvernement a procédé à une introduction en bourse, offrant une participation de 25 % dans l'entreprise de télécommunications Safaricom.
Points clés à retenir
Le Kenya est actuellement confronté à une crise de liquidités et à une dette historiquement élevée, dépassant 66 milliards de dollars à la fin du mois de juin, ce qui équivaut à environ deux tiers du PIB. Les chiffres du Trésor indiquent que le service de la dette publique, en particulier envers la Chine, est devenu de plus en plus coûteux en raison de la dépréciation de la monnaie kenyane, le shilling s'échangeant aujourd'hui à environ 152 pour un dollar. En outre, le pays doit rembourser 2 milliards de dollars d'euro-obligations l'année prochaine. Le mois dernier, la Kenya Revenue Authority a indiqué qu'elle n'avait pas atteint son objectif de recettes pour le premier trimestre de plus de 500 millions de dollars, en raison de la morosité de l'économie. Le secteur agricole, qui joue un rôle clé dans l'économie kenyane et représente environ 21 % du PIB en 2022, est sous pression en raison d'une combinaison de sécheresse et de fortes pluies. Pour relever ces défis, le Kenya s'est lancé dans une campagne de privatisation. Le pays a un passé de privatisation, avec seulement six entreprises publiques vendues en partie depuis la promulgation d'une loi sur la privatisation en 2005.






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