Le Kenya prévoit de régler 300 millions de dollars de sa dette euro-obligataire de 2 milliards de dollars en décembre
Selon le président William Ruto, leKenya devrait rembourser en décembre 300 millions de dollars sur un euro-obligation de 2 milliards de dollars, dont l'échéance est prévue en juin de l'année prochaine. La gestion de cet euro-obligation est suivie de près en raison des inquiétudes suscitées par les remboursements croissants de la dette kenyane, l'affaiblissement de la monnaie et l'augmentation des rendements qui ont rendu difficile l'accès aux marchés mondiaux pour de nombreuses économies pionnières.
Le président Ruto a abordé la question dans son discours sur l'état de la nation devant le parlement, en exprimant sa confiance dans le fait que le Kenya s'acquittera de ses obligations en matière de dette. Le gouvernement du pays consacre actuellement environ la moitié de ses recettes au service de la dette, ce qui pèse sur les finances publiques.
Cette annonce intervient après que le Kenya a sollicité un financement auprès d'institutions multilatérales, dont la Banque mondiale, et des prêts syndiqués auprès de bailleurs de fonds. Le remboursement réussi de l'euro-obligation sera un élément clé des efforts déployés par le Kenya pour gérer la situation de sa dette et maintenir la stabilité financière.
Key Takeaways
L'annonce de la décision du Kenya de racheter 300 millions de dollars de son euro-obligation de 2 milliards de dollars a entraîné une baisse temporaire des rendements des obligations de référence du gouvernement kenyan, bien qu'ils soient ensuite remontés. Bien que le rachat soit considéré comme une mesure positive, en particulier compte tenu de l'importance de l'échéance, certains craignent que si le rachat est effectué en dessous de la valeur nominale, il pourrait entraîner une révision à la baisse de la notation. L'escalade de la dette kenyane est devenue une préoccupation majeure pour les investisseurs, d'autant plus que le pays est aux prises avec des factures d'importation d'énergie et de denrées alimentaires qui montent en flèche, alors que ses réserves de change s'élèvent à un modeste montant de 6,84 milliards de dollars. En juin 2023, la dette publique, en valeur actuelle, atteignait 64,4 % du produit intérieur brut (PIB), dépassant le plafond stipulé de 60 %, comme l'a indiqué le Trésor national. L'inquiétude des investisseurs s'est accrue, notamment en ce qui concerne la manière dont le Kenya gérera le rachat de sa dette dans un contexte de pénurie de dollars. Les agences de notation telles que Moody's Investors Service et S&P Global Ratings ont mis en garde contre le fait que tout rachat en dessous de la valeur nominale pourrait être considéré comme un défaut de paiement. Fitch Ratings a en outre averti mardi qu'elle pourrait abaisser la note de crédit du Kenya en fonction de la mesure dans laquelle le pays utilise ses réserves de change pour régler les paiements d'euro-obligations. Cette dynamique souligne les défis auxquels le Kenya est confronté dans la gestion de sa dette et le maintien de sa stabilité financière.
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