Les pays africains sont confrontés à des coûts élevés sur le marché mondial du crédit
Les nations africaines devraient être confrontées à des frais d'emprunt élevés sur le marché mondial à court terme, conséquence des taux d'intérêt alléchants disponibles sur le marché financier américain. Cela représente un défi pour le retrait des euro-obligations arrivant à échéance pour de nombreux États au cours des deux prochaines années.
George Asante, directeur général et responsable des marchés pour l'Afrique chez Citi, a souligné les conditions difficiles d'accès au marché auxquelles sont confrontés les pays et les entreprises d'Afrique, en particulier dans le domaine des euro-obligations. Les défis découlent de l'aversion au risque influencée par les conditions économiques difficiles et la dynamique des prix influencée par les taux plus élevés prévalant sur les marchés développés. Cette prime de risque ne se limite pas aux marchés internationaux, mais a également un impact sur les marchés nationaux.
M. Asante a souligné les obstacles considérables auxquels sont confrontés les actifs de qualité inférieure, catégorie à laquelle appartient une grande partie de l'Afrique. Il a fait remarquer que lorsque les investisseurs peuvent obtenir des rendements de 5 ou 6 % aux États-Unis, il est plus difficile de les convaincre d'accepter un rendement comparable sur un actif africain. Par conséquent, pour parvenir à un coût de financement plus faible pour l'Afrique, il faudra peut-être attendre un changement dans l'environnement des taux d'intérêt aux États-Unis.
Key Takeaways
Aux États-Unis, la Réserve fédérale a progressivement relevé son taux de référence, qui se situe actuellement entre 5,25 et 5,5 %, malgré une modération de l'inflation dans le pays. La hausse la plus récente a eu lieu en juillet, avec une augmentation de 0,25 point de pourcentage. Ces hausses substantielles, qui sont passées de 0,25 à 0,5 % en mars 2022, ont posé des problèmes aux émetteurs comme le Kenya lorsqu'ils ont tenté d'émettre une obligation souveraine au cours de l'année écoulée, les appréhensions étant centrées sur les taux d'intérêt élevés attendus par les prêteurs potentiels. Par conséquent, le Kenya s'est tourné vers des prêts concessionnels via les institutions de Bretton Woods et des accords bilatéraux pour le financement externe. Cette décision stratégique est motivée par le besoin imminent de refinancer son euro-obligation 2014 de 2 milliards de dollars qui arrive à échéance d'ici le mois de juin de l'année prochaine. Parmi les autres émetteurs africains confrontés à des défis similaires, la Zambie doit faire face à un euro-obligation d'un milliard de dollars arrivant à échéance l'année prochaine, tandis que l'obligation de 1,5 milliard de dollars émise par l'Angola en 2015 doit être remboursée en 2025, un tiers ayant déjà été partiellement remboursé par le biais d'un rachat. Pour surmonter les obstacles posés par le coût élevé du financement, M. Asante suggère que les États souverains diversifient leurs sources de prêts.
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