Le PIB de l'Afrique du Sud se contracte en raison des coupures d'électricité et de la logistique
L'économie sud-africaine a connu une légère contraction au cours du troisième trimestre de l'année en cours, avec une baisse de la production dans les secteurs de l'agriculture, de l'exploitation minière et de la construction, selon les données de l'agence de statistiques publiées mardi. Cette situation s'explique par les contraintes logistiques et la pénurie chronique d'électricité.
En termes corrigés des variations saisonnières, la contraction de 0,2 % en glissement trimestriel est légèrement supérieure à celle de 0,1 % prévue par les analystes interrogés par Reuters. Ce ralentissement fait suite à deux trimestres consécutifs de croissance. Les chiffres récents indiquent que l'économie la plus industrialisée d'Afrique n'a progressé que de 0,3 % au cours des neuf premiers mois de l'année.
Joe de Beer, responsable des statistiques économiques à Statistics South Africa, a fait remarquer que presque tous les secteurs de l'économie ont connu une croissance minimale ou un déclin. "L'économie a évolué de façon latérale... les chiffres oscillent autour de zéro", a-t-il déclaré lors d'une réunion d'information dans la capitale, Pretoria.
Key Takeaways
Les dépenses des ménages, influencées par l'augmentation du coût de la vie et des frais d'emprunt, se sont contractées de 0,3 % au cours du trimestre. La banque centrale, en réponse aux défis économiques, a augmenté ses taux de référence de 475 points de base depuis novembre 2021, atteignant le niveau record de 8,25 % en 14 ans. La baisse des dépenses des ménages est aggravée par les pressions exercées sur la masse monétaire et l'extension du crédit. Des données récentes de la banque centrale révèlent que l'afflux d'argent dans l'économie et les prêts accordés aux consommateurs et aux entreprises privées ont connu en octobre leur croissance la plus faible depuis près de deux ans. La dernière Revue de la stabilité financière de la banque centrale met en évidence les inquiétudes concernant la pression exercée sur les prêteurs, indiquant que l'environnement de taux d'intérêt élevés incite à une approche plus prudente en matière de prêts. Ces chiffres sont une première indication que la croissance économique pourrait être inférieure aux prévisions de 0,8 % pour l'année, comme le prévoient à la fois le Trésor national et la banque centrale.
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