La BAD revoit à la baisse les prévisions de croissance de l'Afrique dans un contexte d'incertitude mondiale
La Banque africaine de développement (BAD) a révisé ses projections macroéconomiques à court et moyen terme pour l'Afrique en 2023 et 2024, les ramenant à 3,4 % et 3,8 % par rapport aux estimations initiales de 4,0 % et 4,3 %. Cet ajustement à la baisse est attribué aux impacts persistants à long terme du COVID-19, aux tensions géopolitiques, aux conflits, aux chocs climatiques, à un ralentissement économique mondial et à la capacité fiscale limitée des gouvernements africains à répondre efficacement aux chocs et à soutenir la reprise économique post-pandémique.
Les chiffres actualisés font partie de la mise à jour des Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique 2023 (MEO), qui fait suite aux Perspectives économiques en Afrique 2023 publiées par la Banque en mai. Malgré une baisse globale des pressions inflationnistes, l'Afrique reste aux prises avec une inflation persistante, qui devrait atteindre en moyenne 18,5 % et 17,1 % en 2023 et 2024, respectivement, selon la mise à jour.
Kevin Urama, économiste en chef et vice-président de la Banque, a déclaré : " L'environnement économique mondial difficile et les chocs multiples continuent de façonner la performance macroéconomique de l'Afrique. Les pressions inflationnistes persistantes menacent d'annuler tous les gains macroéconomiques réalisés depuis l'atténuation des risques de pandémie, tandis que la dépréciation continue des monnaies nationales dans de nombreux pays a exacerbé les coûts du service de la dette".
Key Takeaways
Du côté négatif, les chocs climatiques associés à l'aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et à la prolongation de l'invasion de l'Ukraine par la Russie pourraient entraîner des perturbations plus profondes dans les flux mondiaux de commerce et d'investissement étranger. Cela pourrait déclencher un nouveau cycle de resserrement prolongé des conditions financières mondiales qui pourrait exercer une pression supplémentaire sur la dépréciation des monnaies nationales, augmenter les coûts du service de la dette, exacerber l'augmentation des coûts du service de la dette et aggraver la pénurie de financement sur le continent. Toutefois, des politiques monétaires et fiscales coordonnées, étayées par une réduction de la prédominance fiscale, seront essentielles pour reconstituer les réserves contre les chocs. Des investissements ciblés et séquencés pour remédier aux contraintes de l'offre, y compris les faiblesses structurelles, contribueraient également à inverser le ralentissement de la dynamique de reprise économique et à placer les économies africaines sur une trajectoire de croissance plus élevée et plus durable. En outre, pour réduire durablement les pressions inflationnistes, les pays africains doivent éliminer les obstacles qui empêchent l'offre intérieure de réagir à la hausse des prix internationaux des produits de base et stimuler la productivité du travail grâce à des investissements ciblés dans les infrastructures et le capital humain.
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