Le FMI et la Banque mondiale tiennent leurs premières réunions en Afrique depuis 50 ans
Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale se réunissent au Maroc pour leur première assemblée annuelle sur le sol africain depuis 50 ans. Ce rassemblement important a lieu sous une pression croissante pour que ces institutions entreprennent des réformes qui permettraient de mieux soutenir les nations appauvries aux prises avec des problèmes tels que le fardeau de la dette et l'impact du changement climatique.
Traditionnellement, les réunions annuelles se tiennent tous les trois ans en dehors du siège de Washington. Marrakech, située dans le sud du Maroc, avait été initialement choisie comme ville hôte pour la réunion de 2021, mais elle a dû être reportée à deux reprises en raison de la pandémie de COVID-19. En outre, un puissant tremblement de terre récent qui a causé d'importants dégâts dans la région a suscité des inquiétudes quant à l'accueil de l'événement. Néanmoins, le gouvernement marocain a décidé d'aller de l'avant.
La dernière fois que ces réunions ont eu lieu en Afrique, c'était en 1973, lorsque le Kenya a accueilli l'événement et que plusieurs pays étaient encore sous domination coloniale. Aujourd'hui, l'Afrique est confrontée à un ensemble complexe de défis, notamment des conflits, des coups d'État militaires, une pauvreté persistante et des catastrophes naturelles, ce qui rend ces réunions particulièrement pertinentes.
Key Takeaways
Les réunions de Marrakech interviennent à un moment critique où le fardeau de la dette continue de peser lourdement sur les économies de l'Afrique subsaharienne. Un rapport du FMI datant de juin 2023 indique que 21 pays de la région sont considérés comme présentant un risque élevé de surendettement ou comme étant déjà en situation de surendettement. Le Fonds, chargé de stabiliser le système monétaire mondial et de surveiller les monnaies mondiales, a souligné que l'Afrique est plus vulnérable aux effets négatifs des chocs mondiaux, tels que le conflit ukrainien et le changement climatique, que toute autre région du monde. L'"Africa Pulse" d'octobre de la Banque mondiale a également averti que l'Afrique subsaharienne est confrontée à une "décennie perdue" caractérisée par une croissance économique atone. La Banque prévoit une décélération de la croissance dans la région, avec un ralentissement attendu à 2,5 % en 2023, contre 3,6 % en 2022. Ces défis rendent les discussions lors des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech particulièrement cruciales pour l'avenir économique de la région.
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