Le Kenya va multiplier par 10 le capital minimum des banques pour stimuler les prêteurs
TLDR
- La Banque centrale du Kenya va multiplier par dix le capital minimum requis pour les banques commerciales, pour le porter à 77,8 millions de dollars, afin de renforcer la stabilité et de soutenir la croissance régionale.
- Les banques kenyanes de petite et moyenne taille pourraient avoir des difficultés à satisfaire aux nouvelles exigences en matière de fonds propres, ce qui nécessiterait des fusions ou des levées de fonds sur les marchés boursiers.
- Les changements réglementaires soulignent l'importance accordée par la CBK au renforcement de la stabilité du secteur bancaire et au remodelage du paysage concurrentiel au Kenya.
La Banque centrale du Kenya(CBK) s'apprête à augmenter de manière significative le capital minimum requis pour les banques commerciales, en le multipliant par dix pour atteindre 77,8 millions de dollars (10 milliards de KES), afin de protéger les prêteurs contre les risques et de les soutenir dans leur expansion régionale.
Toutefois, la recapitalisation pose des problèmes à un grand nombre des 39 banques commerciales agréées au Kenya, en particulier aux petites et moyennes institutions. La proposition pourrait donner le coup d'envoi à une consolidation ou à des offres d'actions dans le secteur bancaire kenyan, certains prêteurs choisissant de rétrograder leur licence bancaire.
Il s'agit de la deuxième tentative en dix ans de réviser le seuil de capital minimum pour les prêteurs. Une proposition similaire en 2015, qui visait à augmenter le capital requis à 38,9 millions de dollars (5 milliards de KES), a été rejetée par le parlement.
Key Takeaways
Depuis 2012, le capital minimum requis est resté à 1 milliard KES, ce qui est inférieur aux normes fixées par les autres grands marchés bancaires africains. Par exemple, l'Afrique du Sud exige 90 millions de dollars, le Nigéria 337,1 millions de dollars et l'Égypte 104,7 millions de dollars. Récemment, l'Ouganda a augmenté son capital minimum requis à 40 millions de dollars (150 milliards d'UGX), ce qui a entraîné des déclassements pour des banques telles que GTBank au Nigeria, ABC Capital Bank au Kenya et Opportunity Bank. De son côté, la Tanzanie, qui a revu ses exigences en matière de fonds propres de base pour la dernière fois en 2013, envisage d'apporter de nouveaux ajustements à sa réglementation bancaire. Ces changements en Afrique de l'Est reflètent les efforts déployés pour renforcer la stabilité financière et aligner les normes bancaires sur les normes internationales.
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