Le Maroc remporte le vote pour diriger le Conseil des droits de l'homme des Nations unies
TLDR
- Le Maroc remporte le vote pour diriger le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, contre l'Afrique du Sud
- L'Afrique du Sud a fait valoir que les antécédents du Maroc en matière de droits de l'homme le rendaient inapte à occuper ce poste.
- Le Maroc accuse l'Afrique du Sud d'entraver sa candidature à ce poste, soulignant les divergences de points de vue sur le bilan des droits de l'homme au sein des organisations internationales.
Le Maroc est sorti vainqueur d'un vote organisé mercredi pour diriger le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, à l'issue d'une compétition controversée avec l'Afrique du Sud. La délégation sud-africaine avait fait valoir que le bilan du Maroc en matière de droits de l'homme le rendait inapte à présider le Conseil.
Lors du vote à bulletin secret organisé à Genève, l'ambassadeur Omar Zniber, le candidat marocain, a obtenu 30 voix, tandis que son homologue sud-africain, l'ambassadeur Mxolisi Nkosi, en a obtenu 17. Avant le vote, l'ambassadeur Nkosi a fait part de ses inquiétudes à Reuters, déclarant que le Maroc représentait "l'antithèse de ce que représente le Conseil" et soutenant que son élection nuirait à la crédibilité de l'organe.
En réponse, le Maroc a accusé l'Afrique du Sud et d'autres États africains d'entraver ses efforts pour obtenir la position prestigieuse, quoique essentiellement symbolique, de chef de file du Conseil des droits de l'homme. Cet échange houleux reflète des points de vue différents sur le bilan des droits de l'homme et souligne les complexités au sein des organisations internationales.
Key Takeaways
Le récent vote représente un différend public inhabituel au sein du groupe africain qui, dans le cadre de son rôle rotatif, a été chargé de diriger le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, composé de 47 membres. En règle générale, le groupe s'efforce de prendre des décisions collectivement, en bloc. Le désaccord est en partie lié à la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, une région où le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, prône l'indépendance. Le Maroc a toujours nié les allégations de violations des droits de l'homme à l'encontre de ses opposants au Sahara occidental. Dans le cadre d'une stratégie diplomatique plus large, le Maroc s'est engagé activement auprès de pays, y compris ses voisins africains, afin d'obtenir un soutien pour ses politiques concernant l'ancien territoire espagnol. Le différend met en évidence les complexités et les divergences de points de vue au sein des groupes régionaux, en particulier lorsque des questions géopolitiques litigieuses, telles que des différends territoriaux, sont en jeu.
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