Le Nigeria mise sur les recettes pétrolières pour financer son budget 2025 (32 milliards de dollars)
TLDR
- Le président nigérian Bola Tinubu a présenté un budget record de 49 700 milliards de nairas (32 milliards de dollars) pour 2025.
- Le gouvernement prévoit également des recettes de 34,8 trillions de nairas et un déficit de 13,1 trillions de nairas, soit 3,9 % du PIB.
- Le gouvernement prévoit de financer le déficit par des emprunts nationaux et internationaux
Le président nigérian Bola Tinubu a présenté un budget record de 49 700 milliards de nairas (32 milliards de dollars) pour 2025, prévoyant des recettes de 34 800 milliards de nairas et un déficit de 13 100 milliards de nairas, soit 3,9 % du PIB. Le gouvernement prévoit de financer le déficit par des emprunts nationaux et internationaux.
Le budget table sur un prix du pétrole de 75 dollars le baril et une production quotidienne de 2,06 millions de barils, des objectifs que les analystes considèrent comme trop optimistes compte tenu des récentes difficultés du Nigeria à respecter les quotas de l'OPEP. Le mois dernier, la production de brut a été de 1,5 million de barils par jour, affectée par des vols et des problèmes opérationnels.
M. Tinubu prévoit une croissance du PIB de 4,6 % et une baisse de l'inflation à 15 %, mais ces projections dépassent celles du FMI et de la Banque africaine de développement. Le coût du service de la dette est fixé à 15,8 trillions de nairas.
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Points clés à retenir
Les réformes de Tinubu, notamment la dévaluation du naira et la suppression des subventions, ont stimulé les investissements étrangers dans le pétrole et le gaz, avec 5 milliards de dollars obtenus et un objectif de 10 milliards de dollars. Toutefois, la dépendance à l'égard des recettes pétrolières expose le budget à la volatilité des marchés mondiaux. Les experts avertissent que des objectifs ambitieux en matière de croissance et de production pétrolière, associés à l'instabilité des taux de change, pourraient conduire à une augmentation des déficits et de l'inflation. Avec des élections en 2027, c'est peut-être la dernière occasion pour l'administration de stabiliser les finances et de réduire la pauvreté grâce à des investissements en capital humain dans l'éducation et les soins de santé. Pour parvenir à la viabilité budgétaire, il faudra gérer soigneusement les ressources, diversifier les sources de revenus et relever les défis structurels liés à la production pétrolière et à la gouvernance.






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