Les gouvernements, les IFD et les entreprises s'engagent à consacrer 2,2 milliards de dollars à la cuisson propre en Afrique
TLDR
- 2,2 milliards de dollars promis à Paris pour faire progresser les initiatives en matière de cuisson propre en Afrique par des acteurs clés, dont la Banque africaine de développement et l'Union européenne.
- Selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie, l'Afrique a besoin de 4 milliards de dollars par an pour éliminer progressivement les feux de bois et de charbon de bois inefficaces d'ici à 2030.
- Equinor ASA, TotalEnergies SE et d'autres partenaires vont collaborer pour promouvoir l'accès au gaz de pétrole liquéfié pour la cuisson en Afrique lors du sommet COP29
Lors d'une conférence à Paris, les gouvernements, les bailleurs de fonds multilatéraux et les compagnies pétrolières et gazières se sont collectivement engagés à financer à hauteur de 2,2 milliards de dollars des initiatives de cuisson propre en Afrique. L'objectif est de remédier aux effets néfastes des méthodes de cuisson traditionnelles, qui contribuent aux maladies respiratoires, aux émissions de carbone et à la déforestation.
La Banque africaine de développement, l'Union européenne et Vitol SA, entre autres, sont les principaux contributeurs à ces engagements. Selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Afrique a besoin de 4 milliards de dollars d'investissements annuels pour mettre fin à l'utilisation de foyers et de poêles à bois et à charbon inefficaces d'ici à 2030.
Dans le cadre d'une initiative distincte, l'Association mondiale du gaz liquide a annoncé qu'Equinor ASA et TotalEnergies SE, ainsi que Petredec Ltd, Oryx Energies SA et S&P Global Inc, allaient collaborer au sein d'un groupe de travail. Ce groupe de travail vise à promouvoir l'accès au gaz de pétrole liquéfié pour la cuisson en Afrique et présentera son plan lors du sommet international sur le climat COP29 qui se tiendra plus tard cette année.
Points clés à retenir
En Afrique, plus de 900 millions de personnes dépendent de méthodes de cuisson primitives, ce qui entraîne 600 000 décès par an, principalement chez les femmes et les enfants. Les progrès en matière d'adoption de technologies de cuisson propres sont à la traîne, ce qui contraste avec les avancées en Asie. La Banque mondiale estime le coût annuel de l'inaction en Afrique subsaharienne à 330 milliards de dollars en raison des effets sur la santé et le climat. L'AIE préconise des investissements annuels de 4 milliards de dollars pour éliminer les fourneaux à bois et à charbon inefficaces d'ici à 2030, en proposant la vente de crédits carbone comme solution de financement. Cette initiative permettrait de réduire les émissions de CO2 de 800 millions de tonnes par an, ce qui dépasserait les émissions de l'Afrique du Sud, 15e émetteur mondial. Il est impératif d'agir et d'investir d'urgence pour que l'Afrique passe à des solutions de cuisson plus propres.
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