Les obligations en dollars sud-africains sont parmi les moins performantes des pays émergents en raison de l'incertitude entourant les élections
TLDR
- Les obligations en dollars de l'Afrique du Sud connaissent une baisse importante, de 4,4 % en 2024 parmi les marchés émergents, en raison des inquiétudes suscitées par les élections.
- Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, est confronté au mécontentement des électeurs en raison des pannes d'électricité et des problèmes de corruption avant les élections cruciales du 29 mai.
- L'écart des swaps de défaut de crédit (CDS) de la Nation s'élargit de 53 points de base, ce qui indique une incertitude croissante sur le marché sud-africain.
Les obligations en dollars de l'Afrique du Sud ont connu un déclin significatif, chutant de 4,4 % depuis le début de l'année, ce qui en fait l'une des pires performances parmi les marchés émergents. Cette baisse coïncide avec l'imminence des élections prévues pour le 29 mai, qui suscite l'inquiétude des investisseurs quant à la formation potentielle d'un gouvernement de coalition défavorable aux marchés.
Bloomberg souligne que ces élections représentent un test critique pour le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, confronté au mécontentement des électeurs en raison des pannes d'électricité récurrentes et des échecs perçus dans la lutte contre la corruption.
L'écart des swaps de défaut de crédit (CDS) du pays s'est élargi de 53 points de base en 2024, reflétant une incertitude accrue. Les obligations 4,3 % 2028 de l'Afrique du Sud ont baissé de 93,6 à 90,6 cents par dollar depuis le début de l'année, avec un rendement actuel de 6,76 %.
Key Takeaways
L'Afrique du Sud est confrontée à son plus grand défi électoral depuis l'avènement de la démocratie en 1994, alors que les électeurs se préparent pour les élections de mai. Le mécontentement découlant des pannes d'électricité persistantes et des échecs perçus du gouvernement dans la lutte contre la corruption pourrait réduire la domination électorale de l'ANC, ce qui pourrait se traduire par une part des voix inférieure à 50 %. Ce scénario pourrait contraindre l'ANC à forger des alliances avec d'autres partis pour maintenir la gouvernance. Thalia Petousis, gestionnaire de portefeuille chez Allan Gray, attribue les récentes difficultés économiques de l'Afrique du Sud en partie à l'appréhension des investisseurs étrangers face aux prochaines élections et à la possibilité d'une coalition défavorable. Les investisseurs s'inquiètent en particulier des propositions coûteuses et populistes telles que le système national d'assurance maladie et l'expropriation des terres sans compensation, préconisées par le troisième parti parlementaire, les Combattants pour la liberté économique.
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