Moody's abaisse la note du Niger mais modifie la perspective à stable
TLDR
- Moody's abaisse les notes d'émetteur à long terme du gouvernement du Niger en monnaie locale et étrangère de Caa2 à Caa3 en raison d'arriérés de paiement et de sanctions imposées par la CEDEAO et l'UEMOA.
- L'accumulation d'arriérés de paiement sur le service de la dette et la restriction des paiements transfrontaliers indiquent des pertes potentielles plus élevées pour les créanciers du secteur privé.
- Les sanctions mises en place après le coup d'État militaire de juillet 2023 exacerbent les difficultés économiques, ce qui a un impact sur la capacité du gouvernement à honorer ses futures obligations en matière de dette.
Moody's Investors Service ("Moody's") a abaissé les notes d'émetteur à long terme du gouvernement du Niger en devises étrangères et en monnaie locale de Caa2 à Caa3. En outre, la perspective a été révisée de négative à stable.
Cet abaissement de la note reflète l'accumulation continue d'arriérés de paiement sur le service de la dette en raison des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui ont restreint les paiements transfrontaliers. Ces circonstances indiquent des pertes potentielles plus élevées pour les créanciers du secteur privé par rapport aux évaluations précédentes de Moody's.
En outre, les sanctions mises en œuvre depuis la fin du mois de juillet 2023 en réponse au coup d'État militaire ont exacerbé les défis économiques, entravant davantage la capacité du gouvernement à remplir ses obligations en matière de dette à l'avenir.
Key Takeaways
Le gouvernement militaire du Niger a fait part de son intention de quitter la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ce qui ajoute à l'incertitude entourant la durée potentielle des sanctions. Parallèlement, les risques financiers s'intensifient. Malgré les mesures d'abstention temporaires annoncées par la banque centrale régionale pour atténuer les pertes immédiates dans les bilans des banques, la reconnaissance éventuelle de la dépréciation des obligations pourrait limiter la capacité des banques nationales à refinancer les obligations nigériennes auprès de la banque centrale régionale. Par conséquent, cela limiterait la capacité des banques à répondre aux besoins de financement du gouvernement.
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