Le Nigeria introduit une retenue à la source de 10 % sur les titres à court terme
TLDR
- Le Nigeria a déclaré que les banques, les agents de change et les autres institutions financières doivent désormais appliquer une retenue à la source de 10 % sur les intérêts perçus sur les titres à court terme.
- Auparavant exonérés afin d'encourager la participation au marché, ces instruments verront désormais leurs intérêts taxés au moment du paiement.
- Ce changement de politique marque une évolution significative du marché nigérian des titres à revenu fixe, qui s'est fortement appuyé sur les incitations fiscales pour attirer les investisseurs à la recherche de rendements élevés à court terme
Le Federal Inland Revenue Service (FIRS) du Nigeria a annoncé que les banques, les agents de change et les autres institutions financières doivent désormais appliquer une retenue à la source de 10 % sur les intérêts perçus sur les titres à court terme tels que les bons du Trésor, les obligations d'entreprise, les billets à ordre et les lettres de change.
Auparavant exonérés afin d'encourager la participation au marché, ces instruments verront désormais leurs intérêts taxés au moment du paiement. Ce changement de politique marque une évolution significative du marché nigérian des titres à revenu fixe, qui s'est fortement appuyé sur les incitations fiscales pour attirer les investisseurs à la recherche de rendements à court terme et à haut rendement.
Le FIRS n'a pas divulgué les recettes prévues pour cette mesure, mais a indiqué que les investisseurs pouvaient bénéficier de crédits d'impôt pour les montants retenus, sauf lorsque la retenue est considérée comme définitive. Les obligations du gouvernement fédéral restent exemptées de la nouvelle règle.
L'agence a exhorté toutes les institutions financières à se conformer pleinement à la nouvelle règle, en les mettant en garde contre les sanctions prévues en cas de non-respect.
Points clés à retenir
La nouvelle retenue à la source de 10 % sur les titres à court terme témoigne des efforts déployés par le Nigeria pour élargir sa base de revenus non pétroliers dans un contexte de pressions fiscales et d'augmentation de la dette publique. Bien qu'elle élargisse le filet fiscal, la mesure pourrait réduire l'appétit pour les instruments à court terme qui ont été un canal de liquidité clé pour les banques, les fonds de pension et les investisseurs de détail. Les analystes s'attendent à une baisse temporaire des volumes de transactions et à un ajustement des rendements à la hausse, les investisseurs réévaluant le risque après la suppression de l'exonération fiscale. Le maintien de l'exonération pour les obligations du gouvernement fédéral suggère une stratégie visant à orienter les investisseurs vers les instruments souverains tout en taxant de manière plus agressive les émetteurs privés et sous-souverains. Pour le système financier, cela pourrait modifier la répartition des portefeuilles et les flux de liquidités, en particulier pour les institutions qui gèrent des positions de trésorerie à court terme. Avec le temps, la réforme pourrait améliorer la transparence et la conformité sur les marchés de capitaux du Nigeria, mais elle soulève également des questions quant à l'équilibre entre les objectifs de recettes et la compétitivité du marché.

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