Des perturbations de l'Internet sont signalées au Kenya alors que les manifestations contre l'impôt s'intensifient
TLDR
- NetBlocks signale une perturbation majeure de l'internet au Kenya en raison de manifestations contre la hausse des taxes dans un contexte de difficultés économiques et de corruption.
- Les utilisateurs sont confrontés à des connexions internet lentes ou interrompues, dont les effets s'étendent à l'Ouganda et au Burundi.
- L'autorité kényane de régulation des TIC dément tout projet de fermeture de l'internet et souligne l'importance de la liberté d'expression et de la connectivité.
NetBlocks, un groupe de surveillance des droits de l'internet basé à Londres, a signalé une perturbation majeure de l'internet au Kenya à la suite de vastes manifestations contre un projet de loi du gouvernement visant à augmenter les impôts dans un contexte de difficultés économiques et de corruption généralisée.
La réponse de la police aux manifestations a été violente, ce qui a intensifié les protestations du public. Les utilisateurs ont signalé des interruptions ou des ralentissements des connexions internet, et NetBlocks a confirmé que la panne a également touché les pays voisins, l'Ouganda et le Burundi.
Cette perturbation survient malgré une déclaration de l'autorité kényane de régulation des TIC, la Communications Authority, qui a affirmé lundi qu'elle n'avait pas l'intention de couper ou d'interférer avec l'internet.
Key Takeaways
Le Kenya a déjà été confronté à des fermetures d'Internet. En décembre 2023, Telegram a été périodiquement bloqué pendant plus d'une semaine en raison d'une fuite présumée de copies d'examens d'écoles secondaires sur la plateforme. Cette fermeture des médias sociaux a duré 192 heures et a coûté 27 millions de dollars en restrictions d'accès à l'internet. Actuellement, des manifestations antigouvernementales à l'échelle nationale ont fait au moins 17 morts dans le cadre d'une répression policière brutale. Ces manifestations ont été déclenchées par le projet du président Ruto de mettre en œuvre une série de taxes impopulaires afin de générer 2,3 milliards de dollars supplémentaires pour l'exercice budgétaire qui débute le 1er juillet. Les manifestants exigent que les législateurs suppriment l'ensemble du plan, malgré l'abandon de certains prélèvements litigieux, tels qu'une taxe de 16 % sur le pain. À la lumière de ces événements, les obligations souveraines en dollars du Kenya s'effondrent. Le titre de créance 2031 du pays est tombé mercredi à son prix le plus bas depuis son émission en février, faisant des obligations kényanes l'une des plus mauvaises performances des marchés émergents et frontières depuis le 18 juin, date à laquelle les manifestations ont commencé.
Our weekly newsletters provide news updates and insights on the African economy and markets.
Sign up now to get them in your inbox.