Vodacom en pourparlers pour racheter une partie des parts de Safaricom au Kenya
TLDR
- Le groupe Vodacom est en pourparlers avec le gouvernement kenyan en vue d'acquérir une partie de sa participation dans Safaricom, selon des personnes au fait des discussions.
- L'opérateur sud-africain détient déjà près de 40 % de Safaricom, la plus grande société cotée en bourse du Kenya, et envisage d'augmenter sa participation.
- Aucune décision finale n'a été prise et aucune des parties n'a commenté publiquement les négociations
Le groupe Vodacom est en pourparlers avec le gouvernement kenyan en vue d'acquérir une partie de sa participation dans Safaricom, selon des personnes au fait des discussions. L'opérateur sud-africain possède déjà près de 40 % de Safaricom, la plus grande société cotée du Kenya, et envisage d'augmenter sa participation. Aucune décision définitive n'a été prise et aucune des parties n'a commenté publiquement les négociations.
Safaricom, dont la valeur est estimée à environ 1,19 trillion de shillings kenyans, contrôle environ les deux tiers du marché de la téléphonie mobile du pays. Pour le gouvernement kenyan, la vente d'une partie de sa participation rentable pourrait apporter de nouvelles recettes, alors qu'il s'efforce de gérer l'augmentation du coût du service de la dette et le creusement du déficit budgétaire.
Vodacom a déjà augmenté son exposition à Safaricom. En 2017, elle a augmenté sa participation par le biais d'un échange d'actions avec la société mère britannique Vodafone. Les deux entreprises se concentrent désormais sur l'accélération de l'expansion de M-Pesa, la plateforme de monnaie mobile dominante dans la région.
Le secrétaire au Trésor du Kenya, John Mbadi, a récemment déclaré que le gouvernement avait envisagé de diviser Safaricom en trois unités dans le cadre d'un examen plus large des actifs de l'État. Cette proposition aurait réduit la participation de l'État à 35 %, mais Vodacom a exclu toute scission de M-Pesa.
Les négociations soulignent l'importance de Safaricom pour les finances publiques du Kenya et la stratégie régionale de Vodacom.
Points clés à retenir
L'intérêt de Vodacom pour l'augmentation de sa participation dans Safaricom souligne le rôle central que joue l'opérateur kényan dans le paysage des télécommunications et de la fintech en Afrique de l'Est. L'envergure de Safaricom, sa rentabilité et son contrôle de M-Pesa en font l'un des actifs les plus stratégiques de la région. Pour Vodacom, l'augmentation de la participation offre une exposition plus profonde à un écosystème de monnaie mobile à forte croissance qui continue de surpasser les revenus traditionnels des télécommunications. Pour le Kenya, une vente partielle servirait un objectif plus immédiat : débloquer des recettes pour alléger la pression fiscale. Avec l'augmentation des coûts du service de la dette et une marge de manœuvre limitée pour les augmentations d'impôts, la vente de positions minoritaires dans des actifs appartenant à l'État ou liés à l'État est devenue une option clé. Les discussions interviennent également dans un contexte de débat sur l'opportunité de restructurer Safaricom. Alors que le Trésor a émis l'idée de diviser l'entreprise en unités distinctes, l'opposition de Vodacom à la séparation de M-Pesa témoigne de la valeur de la plateforme et de l'importance de maintenir l'intégration des services de télécommunications et des services financiers. Toute transaction éventuelle indiquera comment le Kenya concilie les besoins de revenus, les ambitions réglementaires et la confiance des investisseurs à l'égard de son actif le plus important.

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