Le Zimbabwe envisage un impôt sur la fortune et une taxe sur le lithium pour augmenter ses recettes
Le Zimbabwe a introduit une nouvelle taxe sur le lithium et un impôt sur la fortune pour soutenir une augmentation substantielle de 14 fois des dépenses visant à stabiliser l'économie. Selon le budget annuel présenté par le ministre des finances, Mthuli Ncube, les dépenses prévues devraient passer à 58 200 milliards de dollars zimbabwéens (10 milliards de dollars) en 2024, contre 4 300 milliards de dollars zimbabwéens actuellement.
Le financement de cette augmentation proviendra principalement d'un doublement des recettes fiscales, qui devraient atteindre 51,2 billions de dollars zimbabwéens. Cette augmentation des dépenses fait suite à une dépréciation de 89 % du dollar zimbabwéen par rapport à la monnaie américaine au cours de l'année, ainsi qu'à un taux d'inflation annuel supérieur à 176 % en juin.
Il convient de noter que les autorités ont depuis lors révisé la méthode de mesure de la croissance des prix. En novembre, les prix ont augmenté de 21,6 % en glissement annuel. Notamment, la majorité des transactions à l'intérieur du pays sont effectuées en dollars américains.
Key Takeaways
Le Zimbabwe, qui possède les plus grandes réserves de lithium d'Afrique et d'autres minéraux essentiels pour les batteries des véhicules électriques, a toujours mis l'accent sur son secteur minier afin d'accroître ses revenus. Selon les données du ministère des mines, le pays a tiré 209 millions de dollars des exportations de lithium au cours de la période de neuf mois qui s'est achevée en septembre. La proposition du gouvernement stipule que les entreprises qui négligent la transformation à valeur ajoutée seront soumises à une taxe à l'exportation. Le phénomène du nationalisme des ressources est observé dans le monde entier, les pays en développement cherchant à maximiser les gains tirés de la flambée des prix des matières premières tout en remédiant aux déséquilibres historiques dans la répartition des richesses liées à l'exploitation minière. Au Chili, deuxième producteur de lithium, le président Gabriel Boric cherche à obtenir une plus grande part de la manne minière pour soutenir l'éducation et les soins de santé. De son côté, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a estimé que le lithium était trop important d'un point de vue stratégique pour les investisseurs privés.
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