L'AIE prévoit que la demande de pétrole, de charbon et de gaz atteindra son maximum d'ici 2030
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que la demande mondiale de combustibles fossiles atteindra son maximum d'ici 2030, sous l'effet de l'adoption croissante des voitures électriques et de la transition de la Chine vers des énergies plus propres, ainsi que d'un ralentissement de la croissance économique. Ces prévisions remettent en question la justification de l'augmentation des investissements dans les industries des combustibles fossiles.
Ces perspectives de l'AIE, qui conseille les pays industrialisés, diffèrent de celles de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui prévoit que la demande de pétrole continuera d'augmenter bien au-delà de 2030 et plaide en faveur d'investissements importants dans le secteur pétrolier. Le rapport annuel de l'AIE sur les perspectives énergétiques mondiales, publié mardi, indique que la demande de pétrole, de gaz naturel et de charbon devrait atteindre des sommets au cours de cette décennie dans le cadre du scénario fondé sur les politiques gouvernementales actuelles. C'est la première fois que de tels pics sont observés.
Le directeur exécutif de l'AIE , Fatih Birol, a souligné le caractère inévitable de la transition mondiale vers les énergies propres, en déclarant : "La transition vers les énergies propres est en cours dans le monde entier, et rien ne pourra l'arrêter. La question n'est pas de savoir "si", mais "quand", et le plus tôt sera le mieux pour nous tous. Les gouvernements, les entreprises et les investisseurs doivent soutenir la transition vers les énergies propres plutôt que de l'entraver. Ces prévisions reflètent l'élan croissant en faveur des énergies renouvelables et la nécessité d'accélérer l'abandon des combustibles fossiles pour des raisons environnementales et économiques.
Points clés à retenir
La prévision de l'AIE d'un pic de la demande mondiale de combustibles fossiles d'ici 2030 a des conséquences importantes pour les économies africaines dépendantes des exportations d'énergie, comme le Nigeria, l'Égypte et l'Angola. Ces pays dépendent fortement des exportations de pétrole et de gaz pour leurs revenus et leurs recettes en devises. Une baisse de la demande mondiale de combustibles fossiles pourrait entraîner une diminution des prix du pétrole et du gaz, ce qui aurait un impact sur les recettes d'exportation et la stabilité budgétaire de ces pays. Pour atténuer ce risque, ils doivent diversifier leurs sources de revenus et accélérer le développement des secteurs des énergies renouvelables. En outre, ils doivent s'efforcer d'améliorer l'accès à l'énergie et les infrastructures nationales, de réduire les subventions énergétiques et d'adopter des mesures d'efficacité énergétique afin de mieux s'adapter à l'évolution du paysage énergétique mondial. Dans l'ensemble, cette évolution souligne l'urgence pour les pays africains exportateurs d'énergie de passer à des sources d'énergie plus propres et plus durables afin de garantir leur résilience économique et leur croissance à long terme.
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