Bulletin hebdomadaire de l’investisseur (fevrier-SemaineTrois-2025)
23 min Read February 21, 2025 at 5:00 PM UTC

Lundi
Le parti au pouvoir au Togo remporte les élections sénatoriales malgré les critiques de l’opposition
Le parti au pouvoir au Togo, l’Union pour la République (Unir), a remporté 34 des 41 sièges sénatoriaux contestés lors des élections de samedi, a annoncé la Commission électorale. Les résultats seront soumis à la Cour constitutionnelle pour validation finale.L’élection était la dernière étape de la mise en œuvre de la nouvelle constitution, que le président Faure Gnassingbé a promulguée en mai 2024. La réforme remplace les élections présidentielles par un système parlementaire, dans lequel le président de la République joue un rôle cérémoniel, tandis que le pouvoir exécutif passe au président du Conseil – qui devrait être Faure Gnassingbé, compte tenu de la domination d’Unir au parlement.Le Sénat, composé de 61 membres, comprend 20 personnes nommées par le président du Conseil des ministres. Le vote a été effectué par 1 527 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux.
Le changement constitutionnel au Togo consolide le pouvoir au sein de l’Unir, ce qui soulève des inquiétudes quant à la représentation démocratique. L’opposition et la société civile considèrent ces changements comme une stratégie permettant à Faure Gnassingbé de prolonger son règne indéfiniment, en contournant les limites des mandats précédents. Les principaux partis d’opposition ont boycotté l’élection, invoquant un manque de transparence. Le principal parti d’opposition, ADDI, a participé au scrutin mais n’a obtenu qu’un seul siège, tandis que six autres ont été attribués à des partis plus petits. Les médias étrangers se sont vu refuser l’accréditation, comme ce fut le cas lors des élections législatives et régionales d’avril. Cette réforme s’inscrit dans une tendance plus large observée dans certaines régions d’Afrique, où les partis au pouvoir restructurent les systèmes politiques pour garder le contrôle. Avec la majorité législative d’Unir et le Sénat désormais en place, Faure Gnassingbé est en mesure d’étendre son influence au-delà de l’élection de 2025, consolidant ainsi son règne de deux décennies.
L’entreprise ivoirienne Sucrivoire redevient rentable après une forte croissance
La Sucrivoire a enregistré une hausse de 28% de ses revenus en 2024, atteignant 87,2 milliards FCFA contre 68,1 milliards FCFA en 2023. Le bénéfice d’exploitation a augmenté à 8,1 milliards de FCFA contre une perte de 4,9 milliards de FCFA l’année précédente, tandis que le bénéfice net a atteint 2,59 milliards de FCFA, inversant une perte de 10,3 milliards de FCFA en 2023.La production de sucre a augmenté de 19 % pour atteindre 88 694 tonnes, tandis que les ventes de sucre ont augmenté de 20 % pour atteindre 142 639 tonnes. Le volume de transformation de la canne à sucre a augmenté de 11 % pour atteindre 1,02 million de tonnes. Ces améliorations sont dues à des taux d’extraction de sucre plus élevés, à une réduction des temps d’arrêt de l’usine et à des gains d’efficacité opérationnelle.La société est actuellement la 38ème valeur de la BRVM avec une capitalisation boursière de 14,7 milliards de francs CFA. Elle a commencé l’année avec un cours de 775 XOF, mais a depuis perdu 3,23% par rapport à ce prix, ce qui la place au 37ème rang de la BRVM en termes de performance depuis le début de l’année.
Le redressement de Sucrivoire reflète sa restructuration financière et l’amélioration de son efficacité. La société a bénéficié d’une optimisation des programmes de production et d’une réduction des pertes de processus, ce qui a permis d’augmenter la production et d’améliorer les marges. La demande de sucre restant forte, Sucrivoire vise à maintenir la croissance de la production et à renforcer sa position sur le marché. Son plan de restructuration, approuvé en août 2024, progresse, la direction se concentrant sur la discipline financière et les améliorations opérationnelles. La société prévoit d’étendre ses activités tout en intégrant des pratiques durables afin de garantir une croissance à long terme.
La société chinoise Transsion maintient sa position dominante sur le marché africain des smartphones
Transsion, le fabricant chinois de smartphones à l’origine de Tecno, Infinix et Itel, a consolidé sa domination en Afrique et s’est développé à l’échelle mondiale en 2024. Détenant 50 % du marché africain, l’entreprise a exporté plus de 106 millions de smartphones dans le monde, selon un rapport de février de Canalys. Cette croissance de 15 % a placé Transsion au quatrième rang mondial, dépassant Oppo et talonnant Apple, Samsung et Xiaomi.En Afrique, Transsion a dominé le marché avec 9,3 millions d’unités vendues au troisième trimestre 2024, grâce à la croissance de 34 % d’Itel et aux fortes ventes d’Infinix et de Tecno. L’Égypte s’est imposée comme le premier marché de la région, enregistrant une augmentation de 34% des ventes de smartphones, alimentée par une production localisée qui a réduit les coûts d’importation.Le Maroc a quant à lui enregistré une baisse de 24 % en raison de l’augmentation des taxes. Au-delà de l’Afrique, Transsion s’est classé troisième en Asie du Sud-Est avec 16 % de parts de marché, à égalité avec Xiaomi. Au quatrième trimestre 2024, elle a dominé les livraisons de smartphones dans la région, grâce au lancement de nouveaux produits et à l’expansion de la distribution.
Le succès de Transsion met en évidence sa stratégie axée sur l’accessibilité financière, la production locale et l’expansion du réseau de distribution. La domination de l’entreprise en Afrique repose sur des modèles économiques adaptés aux marchés émergents, où la sensibilité au prix reste élevée. Le passage de l’Égypte à la production locale reflète une tendance plus générale à la réduction de la dépendance à l’égard des importations. Cette stratégie permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi de renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement. Elle pourrait servir de modèle à d’autres pays africains désireux de se doter de capacités de production locales. À l’échelle mondiale, l’essor de Transsion témoigne d’une concurrence accrue dans les segments des smartphones de milieu et de bas de gamme. Sa capacité à dépasser Oppo souligne l’évolution des préférences des consommateurs dans les marchés émergents. Malgré une baisse des revenus de 7,1 milliards d’euros en 2022 à près de 6 milliards d’euros en 2023, la croissance de ses expéditions indique une demande soutenue. L’année à venir permettra de vérifier si Transsion peut maintenir son élan dans un contexte d’incertitudes économiques et d’évolution de la dynamique du marché.
Mardi
L’Éthiopie et la société britannique Asset Green s’associent pour un projet laitier de 600 millions de dollars
Le fonds souverain de l’Éthiopie, Ethiopian Investment Holdings (EIH), a signé un accord d’actionnariat de 600 millions de dollars avec la société britannique de capital-investissement Asset Green pour développer un projet d’exploitation laitière et commerciale à grande échelle.L’investissement sera réalisé en deux phases. La première phase consistera à mettre en place une exploitation laitière et une opération de transformation, y compris un élevage intégré d’aliments pour animaux sur 15 000 hectares.La seconde phase consistera à développer l’agriculture commerciale, en intégrant la production de coton, d’oléagineux et de riz, avec des installations de transformation et un centre d’appui aux cultivateurs sous-traitants. Asset Green détiendra une participation majoritaire, les deux partenaires recherchant d’autres investisseurs.
Le projet laitier de l’Éthiopie s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à moderniser son secteur agricole et à attirer des investissements étrangers à grande échelle. Le partenariat avec Asset Green s’aligne sur les objectifs de l’Éthiopie en matière d’augmentation de la productivité, de réduction de la dépendance à l’égard des importations et de renforcement des chaînes de valeur agricoles. En introduisant des technologies de pointe, le projet vise à améliorer l’efficacité et à promouvoir le transfert de connaissances aux agriculteurs locaux. L’extension de la deuxième phase à la culture du coton, des oléagineux et du riz soutient l’effort de l’Éthiopie en faveur de la diversification de l’agriculture et des exportations à valeur ajoutée. Le secteur agricole éthiopien contribuant pour plus de 30 % au PIB et employant 70 % de la main-d’œuvre, des investissements commerciaux à grande échelle comme celui-ci pourraient remodeler l’industrie. Toutefois, les défis liés à la mise en œuvre, notamment les risques réglementaires, les lacunes en matière d’infrastructures et l’accès au marché, seront des facteurs clés pour déterminer le succès à long terme.
NSIA Banque et CDC-CI Capital signent un accord de 4,9 millions de dollars sur les investissements verts
NSIA Banque Côte d’Ivoire et CDC-CI Capital ont signé une convention de financement de 3 milliards de FCFA (4,9 millions de dollars) pour soutenir des projets d’investissements verts, en particulier dans le secteur agro-industriel.L’accord, signé le 30 janvier 2025, vise à financer des initiatives qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, améliorent la gestion des déchets et protègent la biodiversité.Ce financement aidera les entreprises ivoiriennes à passer à des pratiques durables tout en favorisant l’inclusion financière et la croissance économique. Ce partenariat renforce également le rôle de CDC-CI Capital dans la consolidation du secteur financier en soutenant une institution bancaire clé à fort potentiel de croissance.
Cet accord souligne l’engagement de NSIA Banque en faveur du développement durable et du soutien aux PME. En finançant des projets respectueux de l’environnement, la banque s’aligne sur les objectifs plus larges de la Côte d’Ivoire en matière de transition économique et écologique. Le financement vert gagne du terrain en Afrique, les institutions financières soutenant de plus en plus de projets durables. L’accent mis par NSIA Banque sur l’inclusion financière et le financement du développement sur mesure la positionne comme un acteur clé du secteur bancaire ivoirien en pleine évolution. La collaboration avec CDC-CI Capital reflète une tendance croissante de partenariats public-privé visant à stimuler la résilience économique par le biais d’investissements durables.
L’Afrique francophone connaît une hausse de l’activité des capitaux privés à la suite des réformes
L’Afrique francophone est devenue une destination d’investissement en plein essor, attirant 4,8 milliards de dollars de capitaux privés à travers 356 transactions entre 2012 et mi-2024, selon l’Association africaine de capital-investissement et de capital-risque (AVCA).Bien que plus petit que le marché de l’Afrique anglophone, l’activité d’investissement s’est accélérée, les transactions annuelles ayant presque doublé depuis 2021. Les réformes réglementaires, les nouvelles structures de financement et la croissance de l’écosystème technologique sont à l’origine de cette évolution. L’essor du capital-risque et de la dette privée offre de nouvelles options de financement aux startups et aux PME.Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo représentent 49 % des investissements. Le capital-risque, qui ne représentait que 17 % des transactions entre 2012 et 2020, est passé à 60 % entre 2021 et 2024, dépassant ainsi le reste du continent. Parmi les principaux investisseurs figurent Janngo Capital, Joliba Capital et Ring Africa, qui ciblent les secteurs de la fintech, de l’edtech et des technologies propres.
La région a également fait des progrès en matière de diversité des genres, les startups dirigées par des femmes représentant 16 % des transactions, ce qui dépasse la moyenne africaine de 14 %. Cependant, des défis persistent. Les investissements restent concentrés dans quelques pays, tandis que d’autres, comme le Tchad et la République centrafricaine, peinent à attirer des capitaux. Les projets d’infrastructure sont confrontés à des pénuries de financement et à la fragmentation du marché, ce qui limite la transformation économique au sens large. Alors que l’Afrique francophone réduit l’écart avec les marchés anglophones, les investisseurs devront s’accommoder des complexités réglementaires et des disparités sectorielles pour soutenir la croissance. La trajectoire de la région laisse entrevoir des opportunités croissantes, mais le succès dépendra de la poursuite de l’amélioration des politiques et d’une intégration plus poussée des marchés de capitaux.
Mercredi
L’inflation au Nigeria ralentit à 24 % après révision des données
Le taux d’inflation annuel du Nigeria est tombé à 24,5 % en janvier, contre 34,8 % en décembre, après que le Bureau national des statistiques (NBS) a ajusté sa méthodologie de calcul des dépenses des ménages.Cette révision, la première en 16 ans, a permis de rebaser l’indice des prix à la consommation afin de refléter les modèles de consommation actuels. L’inflation des denrées alimentaires a également ralenti, passant de 39,8 % en décembre à 26,1 %.Le recalibrage des données sur l’inflation introduit une incertitude quant à la prochaine décision de la banque centrale en matière de taux d’intérêt, car les décideurs politiques évaluent l’impact réel des pressions sur les prix.
La flambée de l’inflation au Nigeria a été provoquée par les réformes économiques du président Bola Tinubu, notamment la suppression des subventions aux carburants et la dévaluation du naira. Ces politiques visent à stabiliser les finances publiques mais ont intensifié les pressions liées au coût de la vie. Les données révisées sur l’inflation pourraient influencer les décisions de politique monétaire, la banque centrale devant trouver un équilibre entre le contrôle de l’inflation et la croissance économique. Les investisseurs et les analystes seront attentifs à la prochaine action de la banque, alors que le Nigeria navigue entre les risques inflationnistes et les changements économiques induits par les réformes.
La BEI investit 15,7 millions de dollars dans le fonds IPAE pour soutenir les PME africaines
La Banque européenne d’investissement (BEI) a investi 15,7 millions de dollars dans le fonds IPAE 3 géré par Investisseurs & Partenaires (I&P). Ce fonds soutient des entreprises africaines à forte croissance dans des secteurs clés tels que l’agriculture, la santé, l’énergie, l’eau et l’industrie.IPAE 3 vise à créer plus de 4 000 emplois directs, dont au moins 40 % réservés aux femmes. Le fonds s’inscrit dans le cadre du défi 2X, qui vise à promouvoir les femmes entrepreneurs. La BEI, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et Proparco figurent parmi les premiers investisseurs du fonds et visent à attirer d’autres investissements publics et privés.I&P opère en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Sénégal et à Madagascar, et couvre également le Bénin et le Togo. La BEI s’attend à ce que son investissement génère 4,5 fois plus de capitaux pour le financement des PME en Afrique de l’Ouest et à Madagascar.
L’investissement de la BEI met en évidence le rôle croissant du financement du développement dans le renforcement du secteur privé en Afrique. Les PME d’Afrique de l’Ouest et de Madagascar sont confrontées à des difficultés d’accès aux capitaux, ce qui limite la croissance et la création d’emplois. IPAE 3 propose des financements structurés à des entreprises responsables et innovantes qui s’attaquent à des problèmes régionaux majeurs. Cet investissement souligne également l’importance de l’inclusion des femmes dans la croissance économique. Avec 40 % des emplois créés attribués à des femmes, IPAE 3 s’inscrit dans le cadre d’initiatives plus larges de soutien à l’entrepreneuriat féminin. La participation de la BEI témoigne de sa confiance dans la stratégie d’investissement d’I&P. En mobilisant des capitaux supplémentaires, le fonds vise à renforcer l’inclusion financière et à créer des entreprises durables.
Afrique du Sud : baisse du taux de chômage grâce à la création d’emplois dans les secteurs de la finance et de l’industrie manufacturière
Le taux de chômage en Afrique du Sud a baissé à 31,9 % au quatrième trimestre 2024, contre 32,1 % au trimestre précédent, selon les données de Statistics South Africa. Le nombre de personnes employées a augmenté de 132 000 pour atteindre 17,1 millions, tandis que le nombre de chômeurs a diminué de 20 000 pour atteindre 8 millions.Le secteur de la finance a été le principal créateur d’emplois, avec 232 000 emplois supplémentaires, suivi par l’industrie manufacturière avec 41 000 emplois. En revanche, les services communautaires et sociaux ont perdu 63 000 emplois et le commerce 48 000.Malgré cette légère amélioration, le taux de chômage en Afrique du Sud reste structurellement élevé. La nouvelle stratégie économique du gouvernement vise à relancer la croissance au-delà de 3 % pour stimuler la création d’emplois.
Le président Cyril Ramaphosa s’est engagé à consacrer 940 milliards de rands (51 milliards de dollars) aux dépenses d’infrastructure sur trois ans afin de stimuler l’emploi. Le prochain discours budgétaire du ministre des finances, Enoch Godongwana, devrait présenter de nouvelles mesures fiscales. Le Trésor estime que 30,6 % de la population recevra des aides sociales au cours des trois prochaines années, ce qui souligne la pression économique. Bien que le marché de l’emploi montre des signes de reprise, une croissance soutenue et des réformes du marché du travail seront essentielles pour des améliorations à long terme.
Jeudi
Le Maroc envisage la vente d’euro-obligations pour financer des réformes et des projets liés à la Coupe du monde de football
Le Maroc se prépare à émettre des obligations libellées en euros sur le marché international pour la première fois depuis 2020, car il cherche à financer des réformes économiques et des investissements dans les infrastructures avant la Coupe du monde de la FIFA 2030.La ministre des finances, Nadia Fettah Alaoui, a confirmé le plan, marquant la première vente d’obligations étrangères du pays depuis une émission d’obligations en dollars de 2,5 milliards de dollars en 2023. Le gouvernement souhaite lever des fonds en euros plutôt qu’en dollars afin de s’aligner sur ses besoins de financement.Cette décision intervient alors que le Maroc augmente ses dépenses pour des projets majeurs, notamment dans le domaine des transports et de la modernisation des stades, tout en travaillant sur des réformes du marché des capitaux.
L’émission d’obligations par le Maroc témoigne de sa stratégie de diversification des sources de financement et de renforcement des marchés de capitaux. Un marché des produits dérivés en projet et de nouveaux instruments financiers, notamment des ETF et des fonds communs de placement conformes à la charia, visent également à attirer les investisseurs nationaux et étrangers. Les besoins croissants du pays en matière d’infrastructures, liés aux préparatifs de la Coupe du monde et à des réformes économiques plus larges, alimentent la demande de financement extérieur. Avec des niveaux d’endettement croissants, le Maroc doit gérer les emprunts avec prudence tout en s’assurant que les investissements génèrent des bénéfices économiques à long terme. La vente d’obligations mettra à l’épreuve la confiance des investisseurs dans la gestion budgétaire du Maroc, qui cherche à concilier dépenses ambitieuses et stabilité financière. En cas de succès, elle pourrait ouvrir la voie à un nouveau développement du marché des capitaux et renforcer la position du Maroc en tant que centre financier clé en Afrique du Nord.
Les recettes touristiques du Kenya devraient atteindre 4,3 milliards de dollars en 2025
Le Kenya s’attend à ce que les recettes touristiques augmentent de 24% pour atteindre 560 milliards de shillings (4,33 milliards de dollars) en 2025, contre 452,2 milliards de shillings en 2024, selon la secrétaire au tourisme et à la faune, Rebecca Miano. Le pays vise à attirer 3 millions de visiteurs cette année, après avoir enregistré un record de 2,4 millions d’arrivées en 2024.Le tourisme reste l’une des principales sources de devises étrangères du Kenya, avec les exportations de thé et les envois de fonds. La croissance du secteur a été stimulée par les campagnes de marketing menées par le gouvernement, la diversification des produits et l’amélioration de la connectivité aérienne.Les États-Unis restent le premier marché d’origine du Kenya, avec 12,8 % du total des arrivées, suivis par l’Ouganda et la Tanzanie. Le tourisme de croisière a connu une augmentation de 163,5 %, reflétant les efforts du Kenya pour élargir son offre touristique.
Le secteur du tourisme kényan connaît une forte reprise, soutenue par des initiatives stratégiques du gouvernement et un intérêt international croissant. L’amélioration de la connectivité, le marketing numérique et les nouveaux segments touristiques tels que les MICE (réunions, incitations, conférences et expositions) ont contribué à soutenir la croissance. Les voyages régionaux au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont également en hausse, la Tanzanie et la Chine contribuant aux plus fortes augmentations du nombre d’arrivées. L’Afrique reste le plus grand marché source, représentant 40,8 % des visiteurs. Bien que les perspectives du secteur soient positives, le maintien de la dynamique nécessitera des investissements continus dans les infrastructures, la sécurité et la qualité des services. Les conditions économiques mondiales et les fluctuations monétaires pourraient également avoir un impact sur le rythme de la croissance. La capacité du Kenya à maintenir ses gains touristiques dépendra du soutien politique continu et des efforts d’expansion du marché.
Le différend sur la TVA et les tensions au sein de la coalition entraînent le report du budget de l’Afrique du Sud
Le gouvernement sud-africain a reporté la présentation de son budget annuel à la suite d’un différend sur une proposition d’augmentation de deux points de pourcentage de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui passerait à 17 %.Le ministre des finances, Enoch Godongwana, avait signalé la nécessité d’une augmentation de la taxe, mais n’avait pas donné de détails jusqu’à quelques heures avant son discours, ce qui a provoqué des réactions hostiles au sein du gouvernement de coalition. C’est la première fois dans l’histoire démocratique de l’Afrique du Sud qu’un budget est reporté en raison de désaccords internes.Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, qui a perdu sa majorité parlementaire en 2024, compte désormais sur ses partenaires de coalition pour adopter des mesures budgétaires. L’Alliance démocratique (DA) s’est opposée à l’augmentation de la TVA, la qualifiant de néfaste pour l’économie.
Le différend sur le budget souligne la fragilité de la coalition gouvernementale de dix partis en Afrique du Sud. Les défis budgétaires, notamment la hausse de la dette et les pressions sur les dépenses, nécessitent des arbitrages difficiles entre les emprunts, les réductions de dépenses et les hausses d’impôts. Ce retard fait suite à la décision du président américain Donald Trump de réduire l’aide américaine à l’Afrique du Sud, ce qui pèse encore plus sur les finances publiques. Les investisseurs et les entreprises se sont inquiétés de l’incertitude politique, le Black Business Council mettant en garde contre les réactions négatives du marché. L’ANC et la DA restent divisés sur des politiques clés, notamment l’expropriation des terres et les réformes de l’éducation. Le gouvernement doit gérer les tensions au sein de la coalition tout en s’attaquant à la stagnation économique et à l’aggravation du déficit budgétaire. Le budget reprogrammé, attendu le mois prochain, mettra à l’épreuve la capacité de l’administration à présenter un plan économique crédible.
Vendredi
La Chine et la Corée envoient 4 millions de dollars au CDC africain alors que les États-Unis réduisent leur financement
La Chine et la Corée du Sud ont fourni 4 millions de dollars aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) pour aider à combler les déficits de financement causés par les réductions de l’aide américaine.Les États-Unis s’étaient initialement engagés à verser 500 millions de dollars à l’agence, mais ils ont réduit leur engagement à 385 millions de dollars, ce qui laisse un vide important, a déclaré jeudi le directeur général d’Africa CDC, Jean Kaseya.L’Afrique dépend de sources extérieures pour 84 % du financement de ses soins de santé, et le manque à gagner a incité Africa CDC à s’engager auprès du gouvernement américain, des partenaires du secteur privé et des nations africaines. L’agence a également lancé un Fonds africain pour les épidémies, qui consolide les fonds restants de Covid-19 afin de fournir des ressources immédiates pour la réponse aux épidémies et la résilience des systèmes de santé.
Ces coupes budgétaires mettent en évidence la vulnérabilité de l’Afrique face aux changements de l’aide extérieure. Avec la réduction de l’aide américaine, le CDC Afrique cherche d’autres sources de financement pour maintenir la sécurité de la santé publique. Un nouvel accord de transfert de technologie pour le vaccin contre le virus mpox entre Bavarian Nordic A/S et une entreprise africaine dont le nom n’a pas été dévoilé est le signe d’efforts croissants pour localiser la production de vaccins. Si elle aboutit, cette initiative pourrait renforcer l’industrie pharmaceutique africaine et réduire la dépendance à l’égard des importations. Si l’aide extérieure reste cruciale, les efforts déployés par Africa CDC en faveur de la collecte de fonds et de la fabrication locales reflètent une évolution plus large vers l’autosuffisance en matière de financement des soins de santé et de lutte contre les épidémies.
L’Égypte maintient ses taux à un niveau record dans un contexte d’incertitude mondiale
La banque centrale égyptienne a maintenu ses taux d’intérêt de référence inchangés pour la septième fois consécutive, citant l’incertitude économique liée aux politiques protectionnistes américaines et aux risques géopolitiques régionaux.Le taux de dépôt reste à 27,25 %, tandis que le taux de prêt reste à 28,25 %, conformément aux attentes de la plupart des économistes interrogés par Bloomberg. Cette décision intervient alors que l’Égypte gère les risques d’inflation et surveille la reprise économique.L’activité économique intérieure s’est accélérée au quatrième trimestre 2024, tirée par l’industrie manufacturière et les transports, tandis que le chômage est tombé à 6,4 %, contre 6,7 % au trimestre précédent. L’inflation a ralenti, avec une inflation globale de 24% en janvier 2025, en baisse par rapport au record de 38% en septembre 2023.
La politique monétaire de l’Égypte reste prudente, la banque centrale évaluant l’impact des tensions commerciales mondiales et des ajustements budgétaires. L’inflation devrait diminuer de manière significative en 2025, mais l’inflation non alimentaire reste persistante à 25,5 % en moyenne. La banque centrale évaluera le calendrier des réductions potentielles de taux au fur et à mesure des réunions. La croissance économique s’améliorant et l’inflation se stabilisant, les décideurs pourraient envisager un assouplissement plus tard en 2025 si les risques extérieurs s’estompent.
P1 Ventures clôture un fonds de 50 millions de dollars pour développer les investissements dans les startups africaines
P1 Ventures, société panafricaine de capital-risque en phase de démarrage, a clôturé son premier fonds institutionnel à hauteur de 50 millions de dollars, attirant le soutien de conglomérats africains, de family offices et de partenaires mondiaux, dont la SFI de la Banque mondiale. L’entreprise, fondée en 2020, se concentre sur les startups à forte croissance en dehors des pôles technologiques traditionnels de l’Afrique.P1 Ventures a récemment co-investi avec Accel dans la série A de 48 millions de dollars de la plateforme marocaine de réservation d’hôtels par IA Nuitee, sa plus importante opération à ce jour. Avec plus de 60 millions de dollars d’actifs sous gestion, P1 Ventures a déjà soutenu la super application algérienne Yassir et la fintech marocaine Chari.Le lancement du fonds de P1 Ventures témoigne d’une confiance croissante dans l’écosystème technologique africain, malgré un ralentissement du financement. La stratégie d’investissement axée sur l’IA de la société, qui suit plus de 10 000 startups, lui permet d’identifier des opportunités évolutives dans les domaines de l’IA et de la fintech.
En soutenant des startups comme StakPak en Égypte et Salus en Afrique du Sud, P1 Ventures soutient les entreprises africaines qui se développent à l’échelle mondiale. Son portefeuille a généré plus de 6 000 emplois et levé 35 fois plus de capital de suivi par dollar investi. Avec des conseillers expérimentés, dont Bernard Dalle d’Index Ventures et Emil Michael, ancien CBO d’Uber, la société est bien placée pour conduire la prochaine vague de croissance du capital-risque en Afrique. Avec l’émergence de fondateurs axés sur l’exécution, P1 Ventures voit des milliards de valeur inexploitée à travers le continent.
Ce matériel a été présenté à des fins informatives et éducatives uniquement. Les opinions exprimées dans les articles ci-dessus sont généralisées et peuvent ne pas convenir à tous les investisseurs. Les informations contenues dans cet article ne doivent pas être interprétées comme et ne peuvent pas être utilisées en relation avec une offre de vente ou une sollicitation d'une offre d'achat ou de détention d'un intérêt dans un titre ou un produit d'investissement. Rien ne garantit que les performances passées se reproduiront ou aboutiront à un résultat positif. Examinez attentivement votre situation financière, y compris votre objectif de placement, votre horizon temporel, votre tolérance au risque et vos frais avant de prendre toute décision de placement. Aucun niveau de diversification ou d’allocation d’actifs ne peut garantir des profits ou garantir contre les pertes. Les articles ne reflètent pas les opinions de DABA ADVISORS LLC et ne fournissent pas de conseils en investissement aux clients de Daba. Daba ne fournit pas de conseils fiscaux, juridiques ou comptables. Veuillez consulter un professionnel qualifié pour ce type de service.
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