Bulletin hebdomadaire de l’investisseur (juin-SemaineUn-2024)
13 min Read June 7, 2024 at 5:00 PM UTC

Lundi
La start-up kenyane Gro Intelligence, spécialisée dans les données climatiques, ferme ses portes
Gro Intelligence, une plateforme de données agricoles basée à New York et à Nairobi, aurait fermé ses portes après des mois de pénurie de capitaux, des changements de direction et une restructuration controversée au début de l’année.En mars, l’entreprise a licencié 60 % de son personnel, une décision qui fait actuellement l’objet d’une enquête de la SEC pour violation présumée du droit du travail, les anciens employés affirmant qu’ils n’ont pas été prévenus à l’avance. La fondatrice de l’entreprise, Sara Menker, a été remplacée par James Cariello au poste de PDG en février.Malgré l’obtention d’un financement en mars, celui-ci n’a apporté qu’un soulagement temporaire. Gro Intelligence a levé 85 millions de dollars en série B en 2021 auprès d’investisseurs tels qu’Africa Internet Ventures et Intel Capital, et 117 millions de dollars au cours de son existence. Elle a été reconnue par le magazine TIME comme l’une des 100 entreprises les plus influentes cette année-là.
Cette fermeture serait en partie due à la sécheresse de financement de l’année dernière, qui a touché de nombreuses start-ups. Malgré de grands espoirs et des investissements significatifs, ses difficultés financières sont devenues évidentes au début de l’année 2024, lorsque des rapports ont fait état de difficultés à payer les salaires et les pensions. Cette fermeture fait suite à celle de deux autres startups kenyanes bien financées en 2024 : iProcure, un distributeur d’intrants agricoles B2B, et Copia, une plateforme de commerce électronique B2C qui a été placée sous administration judiciaire en mai. Le déclin de l’entreprise souligne l’environnement difficile dans lequel évoluent les startups ambitieuses qui dépendent d’un financement continu dans un marché volatile.
L’ANC sud-africain perd la majorité qu’il détenait depuis 30 ans lors d’une élection historique
Le Congrès national africain (ANC), le parti qui domine la politique sud-africaine depuis la fin de l’apartheid, a perdu sa majorité parlementaire pour la première fois depuis trois décennies. Selon les résultats définitifs des élections générales de la semaine dernière, l’ANC a obtenu 159 sièges sur les 400 que compte le parlement.Bien qu’il reste le plus grand parti, il s’agit d’un revers important, car l’ANC détenait auparavant une majorité écrasante. Le président Cyril Ramaphosa a souligné la nécessité pour tous les partis de collaborer dans l’intérêt du pays.Le nouveau parlement se réunira dans 14 jours et, bien que ce soit traditionnellement le moment où le président est élu, le processus pourrait prendre un peu plus de temps compte tenu de la nouvelle dynamique en place. L’ANC devra maintenant former des partenariats de coalition pour gouverner efficacement.
Les investisseurs se préparent à une nouvelle volatilité des marchés financiers sud-africains à la suite d’une élection qui n’a pas donné de vainqueur clair. L’incertitude entourant les pourparlers de coalition et les orientations politiques futures a accru la tension sur les marchés. Lundi, le rand a fait preuve d’une volatilité accrue, atteignant brièvement des niveaux qui n’avaient plus été observés depuis septembre. À 11 h 53 à Johannesburg, le rand s’est renforcé de 0,3 % pour atteindre 18,7375 pour un dollar américain, ce qui pourrait marquer sa première journée de gains en quatre jours. Les rendements de la dette de référence en monnaie locale ont baissé de neuf points de base à 12,1%, et les actions ont brisé une série de quatre jours de perte, affichant leur plus grand gain quotidien en près d’un mois. Les mouvements du marché reflètent l’optimisme prudent et l’anticipation nerveuse des développements politiques à venir.
La Corée du Sud accueille le tout premier sommet africain et s’intéresse aux minéraux du continent
La Corée du Sud organise un sommet avec les dirigeants de 48 pays africains afin de renforcer les liens autour des riches ressources minérales de l’Afrique et de son vaste potentiel d’exportation. Le continent détient 30 % des minéraux essentiels au monde, comme le chrome, le cobalt et le manganèse, et abrite 1,4 milliard de personnes, dont la majorité est âgée de 25 ans ou moins.Le président Yoon Suk Yeol considère la coopération avec l’Afrique comme essentielle pour les ambitions de transformation industrielle et numérique de la Corée du Sud. Lors du sommet, auquel participeront au moins 30 chefs d’État, M. Yoon et le président de l’Union africaine, Mohamed Ould Ghazouani, publieront une déclaration commune.L’événement souligne l’importance de l’Afrique en tant que partenaire des objectifs économiques de la Corée du Sud. Mercredi, les chefs d’entreprise sud-coréens organiseront un sommet de suivi axé sur l’investissement, le développement industriel et la sécurité alimentaire, dans le but de favoriser une collaboration économique plus approfondie.
La Corée du Sud, qui est l’un des principaux acheteurs mondiaux d’énergie, une plaque tournante pour les principaux producteurs de semi-conducteurs et le cinquième constructeur automobile axé sur l’électrification, considère qu’un partenariat avec l’Afrique est vital. Depuis vendredi, le président Yoon a rencontré les dirigeants de la Sierra Leone, de la Tanzanie et de l’Éthiopie et prévoit de rencontrer les dirigeants du Zimbabwe, du Togo, du Rwanda et du Mozambique lundi. La Tanzanie a annoncé qu’elle emprunterait 2,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années grâce à des prêts concessionnels de la Corée du Sud. L’Éthiopie a signé un accord de financement d’un milliard de dollars sur quatre ans, axé sur les infrastructures, la science et la technologie, la santé et le développement urbain.
Mercredi
La société zambienne Bosso lève 400 millions de dollars de capitaux d’amorçage pour développer le commerce électronique dans le secteur de la construction
Bosso, la plus grande place de marché en ligne de matériaux de construction de Zambie, a récemment levé 400 000 dollars de financement de pré-amorçage pour améliorer sa plateforme et introduire de nouvelles fonctionnalités.Bosso, lancé en 2022, offre un accès généralisé à des matériaux de construction de qualité et abordables et affirme avoir intégré plus de 1 000 quincailleries et desservi plus de 200 constructeurs de maisons dans quatre des dix provinces de Zambie.Le financement, obtenu auprès de Leonard by Vinci, Launch Africa Ventures, Renew Capital, Change-Com et divers investisseurs providentiels, soutiendra l’expansion de Bosso en Zambie et le développement de nouveaux produits.
Le paysage du commerce électronique offre aux entrepreneurs africains de vastes possibilités de se tailler des niches rentables. À mesure que les achats en ligne gagnent en popularité, il devient crucial d’identifier les niches prometteuses du commerce électronique et d’y investir. Dans un marché inondé de diverses marques de commerce électronique, la concentration sur une niche peut conduire à une expansion rapide grâce à des offres de produits uniques qui comblent des lacunes spécifiques du marché. Par exemple, les marques de vente directe au consommateur (DTC), comme celles qui vendent des substituts de repas ou des produits de beauté, prospèrent en mettant en évidence les éléments clés qui différencient leurs produits de ceux de leurs concurrents. En se concentrant sur des besoins et des préférences particuliers, ces entreprises peuvent fidéliser leur clientèle et enregistrer une croissance substantielle sur un marché concurrentiel où les recettes devraient atteindre 56 milliards de dollars d’ici à 2029.
L’économie sud-africaine se contracte de manière inattendue au premier trimestre
L’économie sud-africaine a enregistré une légère contraction au premier trimestre 2024, comme le révèlent les données de l’agence de statistiques ce mardi.Le PIB s’est contracté de 0,1 % en glissement trimestriel en données corrigées des variations saisonnières, contrairement aux attentes des économistes qui tablaient sur une croissance de 0,1 %. Cette baisse est principalement due au ralentissement des secteurs de l’exploitation minière et de la construction.En glissement annuel, l’économie a progressé de 0,5 %, soit un peu moins que la croissance de 0,6 % prévue par les économistes. Cette contre-performance met en évidence les difficultés persistantes dans des secteurs clés et souligne la nécessité de prendre des mesures politiques efficaces pour stimuler la croissance économique.
L’économie sud-africaine a connu une stagnation prolongée au cours de la dernière décennie, marquée par des coupures d’électricité, un taux de chômage élevé et l’inefficacité des systèmes portuaires et ferroviaires, ce qui a considérablement entravé la croissance. Au cours du premier trimestre 2024, six des dix industries suivies par Statistics South Africa ont connu des contractions. Les secteurs de la construction et de l’exploitation minière ont été les plus durement touchés, avec des baisses respectives de 3,1 % et 2,3 %. En outre, les dépenses de consommation se sont affaiblies, les dépenses de consommation finale ayant baissé de 0,3 %. Malgré cela, la banque centrale sud-africaine prévoit une croissance du PIB de 1,2 % pour l’année, exprimant son optimisme quant à une amélioration des performances au deuxième trimestre.
Le Maroc prévoit des produits dérivés pour aider à financer les projets de la Coupe du monde de la FIFA 2030
Selon Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux, le Maroc se prépare à introduire la négociation de produits dérivés d’ici la fin de l’année. Cette initiative vise à développer les marchés de capitaux du pays, notamment pour financer des projets d’infrastructure en prévision de la Coupe du monde de la FIFA 2030 qu’il organise conjointement avec l’Espagne et le Portugal.Mme Hayat a insisté sur la nécessité d’élargir la participation au marché afin d’attirer davantage d’investisseurs individuels. Il est prévu de lancer un marché des produits dérivés ainsi que d’autres instruments financiers tels que les fonds négociés en bourse, les fonds communs de placement libellés en devises étrangères et les fonds communs de placement conformes à la charia.En outre, il est proposé d’introduire des fonds communs de placement conçus pour les investisseurs professionnels, avec des constitutions et des règles d’investissement moins strictes. Ces initiatives témoignent de l’engagement du Maroc à améliorer son infrastructure financière et à attirer les investisseurs nationaux et internationaux.
En effet, l’ampleur des projets prévus pour la Coupe du monde 2030 au Maroc souligne l’importance de la réforme du marché des capitaux pour faciliter le financement de ces initiatives. Les banques n’étant pas en mesure de financer à elles seules tous les projets ambitieux, il est essentiel de tirer parti du marché des capitaux. Les dépenses estimées à 200 milliards de dirhams (20 milliards de dollars) mettent en évidence l’investissement substantiel nécessaire pour les infrastructures stratégiques et le développement avant l’événement. L’organisation conjointe de la Coupe du monde de football souligne encore davantage l’importance de ces projets, non seulement pour l’infrastructure du Maroc, mais aussi pour sa stature mondiale. En mettant en œuvre des réformes du marché des capitaux, le Maroc vise à débloquer des sources de financement supplémentaires et à accélérer la réalisation de ces projets essentiels.
Jeudi
L’indice principal de la BRVM chute à cause de l’effondrement d’Orange, malgré la reprise historique de SIB et de SGB
L’indice BRVM Composite a baissé de 0,24% à 225,41 points mercredi, en grande partie sous l’effet d’une baisse de 3,93% de l’action Orange CI, qui a chuté à 11 000 FCFA (18,23 $).Cette baisse a éclipsé les performances positives de la Société Générale CI et de la SIB, bien que la première ait atteint son plus haut niveau à 20 295 FCFA avec une hausse de 1,98%, et que la SIB ait grimpé de 7,24% à 6 595 FCFA, son plus haut niveau depuis 15 ans.L’indice BRVM 30 a également baissé de 0,35% à 112,41 points, tandis que l’indice BRVM Prestige a augmenté de 1,28% à 107,70 points, poursuivant ainsi sa tendance haussière.
Parmi les meilleures performances de la journée figurent SIB, Oragroup (+6,48% à 1 890 FCFA), et Filtisac (+5,08% à 1 345 FCFA). En revanche, Uniwax a connu la plus forte baisse de la séance, chutant de 5,00% à 380 FCFA, suivi par Air Liquide (-7,03% à 595 FCFA) et Orange CI (-3,93% à 11.000 FCFA). Orange CI et Nestlé CI ont dominé l’activité de négociation, représentant 67,18 millions FCFA et 50,43 millions FCFA respectivement, sur un volume de transaction total de 421,70 millions FCFA.
TLG Capital, investisseur en capital-investissement, soutient une marque africaine de maillots de bain
La société d’investissement privé TLG Capital a investi une somme non divulguée dans Liberty & Justice (L&J), une marque africaine de maillots de bain disponible dans plus de 250 magasins Target aux États-Unis. Cet investissement marque la 40e opération réalisée par TLG Capital.Fondée par Chid Liberty et Georgie Badiel Liberty, ancienne Miss Afrique, L&J est réputée pour ses modèles vibrants et culturellement riches, ainsi que pour ses normes de production éthiques.Zain Latif, directeur de TLG, a déclaré : “Notre investissement aidera L&J à étendre ses activités de production sur le continent africain, notamment par l’établissement d’une future usine au Liberia. Cette initiative devrait permettre de créer 700 emplois et d’introduire sur le marché mondial des imprimés d’inspiration africaine”.
La stratégie d’investissement de TLG est centrée sur des solutions de crédit privé innovantes qui favorisent la croissance économique et l’impact social à travers l’Afrique. Grâce à son Africa Growth Impact Fund (AGIF), TLG a facilité de nombreux investissements à fort impact, y compris des initiatives visant à étendre les services de crédit au secteur informel du Nigéria. L’investissement dans L&J s’aligne sur la stratégie plus large du TLG qui consiste à tirer parti des connaissances et de l’expertise locales pour naviguer dans les complexités des marchés africains. Cette approche a permis au TLG d’investir avec succès dans divers secteurs à travers le continent, contribuant ainsi à un développement économique durable.
Les dividendes versés par la BRVM atteignent 1,1 milliard de dollars, les opérateurs télécoms étant en tête du peloton
Les dividendes versés par les entreprises cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) ont atteint 654,7 milliards de FCFA (1,1 milliard de dollars) pour 2023, les entreprises de télécommunications étant en tête de la hausse.Globalement, le chiffre d’affaires ou revenus des entreprises cotées est passé à 9 304,5 milliards de FCFA, soit une hausse de 5,74% par rapport à 2022. La Sonatel, la plus performante, a réalisé le chiffre d’affaires le plus élevé de 1 620,7 milliards de FCFA, marquant une hausse significative de 165,7 millions de FCFA.Le résultat net consolidé des entreprises de la BRVM a augmenté de 6%, passant de 1 222,7 milliards FCFA en 2022 à 1 291,8 milliards FCFA en 2023. La Sonatel a également connu la plus forte hausse de résultat avec 52,8 milliards FCFA. Les dividendes distribués sont passés de 611,2 milliards FCFA en 2022, soit une hausse de 7%. Des augmentations notables ont été enregistrées par Nei Ceda CI et BOA Mali, récompensant de manière significative leurs actionnaires.
La BRVM, ainsi que d’autres actions africaines, offre certains des meilleurs rendements en dividendes des marchés émergents, attirant ainsi les investisseurs à la recherche de rendements élevés. Ces marchés sont connus pour leurs distributions de dividendes relativement élevées, comme en témoigne la récente distribution de 1,1 milliard de dollars de dividendes par la BRVM. En outre, les actions africaines sont souvent sous-évaluées, se négociant à des multiples prix/bénéfice (P/E) inférieurs à ceux des autres marchés émergents. Cette combinaison de rendements élevés des dividendes et de valorisations attrayantes fait des actions africaines une option d’investissement convaincante. En outre, l’optimisation du portefeuille par le biais des dividendes est une stratégie puissante pour les investisseurs qui cherchent à générer des revenus passifs et à atténuer potentiellement les risques sur les bourses africaines. En utilisant la plateforme Daba, vous pouvez tirer parti de cette technique et accéder à des opportunités d’investissement attrayantes.
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