L'Afrique du Sud obtient un prêt d'un milliard de dollars pour faire face à la crise de l'électricité
La Banque mondiale a déclaré cette semaine que son conseil d'administration avait approuvé un prêt d'un milliard de dollars pour aider l'Afrique du Sud à réformer son secteur énergétique, alors que le pays tente de surmonter les coupures d'électricité régulières qui ont freiné la croissance économique. La Banque souhaite soutenir les réformes entreprises par le pays pour se séparer de la compagnie d'électricité Eskom, en difficulté, et pour passer à une économie à faible émission de carbone, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice de la Banque mondiale pour l'Afrique du Sud, avait déclaré à Reuters le mois dernier que le prêt était en cours de discussion et qu'il pourrait être accordé prochainement. Dans son communiqué de mercredi, Mme Marie-Nelly a déclaré que les réformes lancées par le gouvernement "profiteraient à la population sud-africaine - en particulier aux ménages les plus vulnérables - à l'économie, à l'environnement et feraient progresser la transition énergétique".
Les centrales à charbon d'Eskom tombent régulièrement en panne, entraînant des interruptions pouvant aller jusqu'à 10 heures par jour. Selon une analyse de Reuters publiée en septembre, plusieurs centrales ont enfreint les réglementations gouvernementales en matière d'émissions au début de l'année. La Banque mondiale a déclaré que son prêt pour la politique de développement contribuerait à une réduction progressive de la pollution de l'eau et de l'air en réduisant la dépendance au charbon pour la production d'électricité.
Key Takeaways
Depuis plusieurs mois, l'Afrique du Sud est confrontée à des coupures de courant régulières et persistantes, dues à une grave pénurie d'électricité pour ses 62 millions d'habitants. La compagnie d'électricité Eskom, gérée par l'État et généralement responsable de la production d'environ 80 % de l'électricité du pays grâce à des centrales au charbon, a eu du mal à répondre à la demande en raison de problèmes de mauvaise gestion, de corruption et de pannes fréquentes. Ces problèmes ont jeté une ombre sur l'engagement de l'Afrique du Sud à atteindre ses objectifs en matière de changement climatique, ce qui a incité le président Cyril Ramaphosa à envisager de retarder la fermeture de certaines centrales à charbon en réponse à la crise de l'approvisionnement en électricité. La Banque mondiale a reconnu la gravité de la situation et a décrit le prêt qu'elle propose comme une réponse substantielle et stratégique à la crise énergétique actuelle de l'Afrique du Sud. Il s'inscrit également dans l'objectif de transition du pays vers une économie plus équitable et à faible émission de carbone. Bien que l'Afrique soit le continent qui contribue le moins au changement climatique mondial, c'est elle qui en subit le plus les effets néfastes. L'Afrique du Sud, qui est l'économie la plus avancée du continent, est le 16e émetteur mondial de gaz à effet de serre. Sur la base des données de 2019, elle se classe au 45e rang par habitant, selon Climate Watch. Les défis énergétiques du pays soulignent l'interaction complexe entre le développement, la responsabilité environnementale et le besoin pressant de solutions durables.
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