Le shilling kenyan atteint un niveau record de 150 pour un dollar américain
Lundi, le shilling kenyan a atteint un niveau historiquement bas, aggravant les difficultés rencontrées par la population, déjà confrontée à une forte inflation et à une série de nouvelles taxes. Les données officielles de la Banque centrale du Kenya (CBK) indiquent que le dollar américain s'échangeait à un peu plus de 150 shillings.
La dépréciation du shilling kenyan est une tendance constante depuis plusieurs années, avec une chute importante de près de 24 % au cours de l'année écoulée. Certaines banques commerciales et certains bureaux de change ont effectué des transactions à un niveau égal ou supérieur à celui de la CBK au cours des dernières semaines.
Cette baisse peut être attribuée à différents facteurs, dont le niveau élevé de la dette nationale et la réduction des recettes publiques. Les conséquences de cette dévaluation ont affecté divers aspects de l'économie, du marché boursier aux prix à la consommation. L'inflation reste obstinément élevée, s'établissant à un taux annuel de 6,8 % en septembre, avec des augmentations persistantes des prix des denrées alimentaires et des carburants.
Key Takeaways
L'évolution récente du taux de change reflète le renforcement du dollar américain, sous l'effet de la crise au Moyen-Orient qui pousse les investisseurs à se tourner vers les valeurs refuges. Les rendements élevés des bons du Trésor américain ont contribué à cette tendance. Les difficultés économiques du Kenya sont aggravées par le poids de sa dette, qui atteignait plus de 10 100 milliards de shillings kenyans (environ 67 milliards de dollars) à la fin du mois de juin, ce qui représente environ deux tiers du PIB du pays. Le service de cette dette, principalement due à la Chine, est devenu plus coûteux à mesure que la monnaie kenyane s'est dépréciée. De plus, le gouvernement doit faire face à l'échéance d'une euro-obligation de 2 milliards de dollars en juin de l'année suivante. En outre, la croissance économique du Kenya s'est ralentie, passant de 7,6 % en 2021 à 4,8 % l'année dernière, en raison des répercussions mondiales de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et d'une grave sécheresse régionale qui a eu un impact considérable sur le secteur agricole, pourtant crucial.
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