La banque centrale ougandaise relève ses taux d'intérêt en raison des pressions inflationnistes
TLDR
- La Banque d'Ouganda relève ses taux d'intérêt à 10,25 % pour le deuxième mois consécutif afin de lutter contre l'inflation et de renforcer le shilling.
- Malgré une légère baisse de l'inflation à 3,3 % en mars, les facteurs mondiaux continuent d'exercer des pressions inflationnistes.
- Le gouverneur adjoint de la BoU prévoit que l'inflation de base atteindra 6 %, l'objectif étant de revenir à 5 % d'ici le second semestre 2025.
La Banque d'Ouganda (BoU) a augmenté ses taux d'intérêt pour le deuxième mois consécutif, atteignant 10,25 %, le niveau le plus élevé depuis près de sept ans. Cette décision intervient alors que l'Ouganda cherche à lutter contre l'inflation et à stabiliser la dépréciation de sa monnaie, le shilling.
Malgré une baisse de l'inflation à 3,3 % en mars, contre 3,4 % en février, due à une réduction de l'inflation alimentaire, les décideurs politiques restent prudents en raison des pressions inflationnistes persistantes influencées par des facteurs mondiaux et des défis liés au taux de change.
Michael Atingi-Ego, gouverneur adjoint de la BoU, a souligné lors d'un briefing virtuel lundi que l'inflation de base devrait augmenter de 5,5 % à 6 % au cours de l'année à venir, avec un objectif de retour à 5 % dans la seconde moitié de 2025.
Key Takeaways
Les banques centrales d'Afrique de l'Est accordent la priorité à l'ancrage des attentes en matière d'inflation afin d'atténuer le coût de la vie et de s'efforcer de satisfaire aux critères d'un régime de monnaie unique, connus sous le nom de conditions de convergence macroéconomique. Ces conditions comprennent le maintien d'un ratio dette/PIB de 50 %, la limitation du déficit budgétaire (y compris les subventions) à 3 % du PIB, le maintien de l'inflation globale autour de 8 % et la détention de réserves de change équivalentes à 4,5 mois de couverture des importations. Les inquiétudes concernant l'inflation et la dépréciation des monnaies locales sont des facteurs importants qui influencent les décisions de politique monétaire des banques centrales de la région. Les défis actuels tels que les attaques en mer Rouge, une route commerciale vitale, et le conflit en Ukraine posent des risques inflationnistes supplémentaires, pouvant conduire à de nouveaux chocs d'offre négatifs qui pourraient avoir un impact sur la reprise économique mondiale.
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