La BAD prévoit une croissance plus forte pour l'Afrique alors que la région se remet du choc tarifaire

TLDR
- La croissance économique de l'Afrique devrait atteindre 3,9 % en 2025, contre 3,3 % en 2024, grâce aux investissements dans l'agriculture et les infrastructures énergétiques qui soutiennent la région.
- Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique, la BAD note qu'en dépit des différends commerciaux mondiaux, 21 pays africains devraient enregistrer une croissance supérieure à 5 %.
- Le rapport souligne que le renforcement du commerce régional, les gains manufacturiers en Afrique de l'Est et l'augmentation de la production de pétrole et de gaz au Sénégal et au Niger sont les principaux moteurs de la croissance.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), la croissance économique de l'Afrique devrait atteindre 3,9 % en 2025, contre 3,3 % en 2024, car les investissements dans l'agriculture et l'infrastructure énergétique protègent la région des tensions commerciales mondiales.
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique, la BAD note que malgré les différends commerciaux mondiaux en cours - y compris les droits de douane et les contre-mesures imposés par les États-Unis - 21 pays africains devraient connaître une croissance supérieure à 5 %, l'Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal devant dépasser les 7 % en 2025.
Le rapport souligne que le renforcement du commerce régional, les gains manufacturiers en Afrique de l'Est et l'augmentation de la production de pétrole et de gaz au Sénégal et au Niger sont les principaux moteurs de la croissance. Les performances de l'Afrique de l'Ouest sont également soutenues par la consommation intérieure et l'agriculture à valeur ajoutée.
L'Afrique du Nord devrait passer d'un taux de croissance de 2,6 % en 2024 à 3,6 % en 2025, tandis que certaines parties de l'Afrique australe - notamment l'eSwatini, la Zambie et le Zimbabwe - pourraient connaître une croissance supérieure à 6 %. Toutefois, le Lesotho et le Botswana sont fortement exposés aux risques tarifaires, notamment en ce qui concerne les exportations de vêtements.
Points clés à retenir
Les perspectives de la BAD suggèrent que l'Afrique est en mesure de résister aux vents contraires de l'économie mondiale, en tirant parti de l'investissement public dans les secteurs critiques. L'agriculture et l'énergie restent au cœur de la stratégie de résilience de l'Afrique, permettant la création de valeur locale et réduisant la vulnérabilité aux chocs extérieurs. Malgré la pause des droits de douane américains, l'incertitude continue d'affecter les petites économies dépendantes des exportations comme le Lesotho, qui exporte près de la moitié de ses produits vers les États-Unis. En revanche, des pays comme le Sénégal et le Niger bénéficient de projets énergétiques en amont. La BAD considère que l'intégration régionale, par le biais d'initiatives telles que la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), et le développement des infrastructures sont essentiels pour maintenir l'élan, créer des emplois et élargir la croissance au-delà des secteurs traditionnels. À mesure que les structures commerciales se modifient et que les chaînes de valeur évoluent, la capacité de l'Afrique à stimuler le commerce intrarégional et à créer des industries compétitives déterminera la profondeur et la durabilité de sa reprise.






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