Fitch maintient le Cameroun à "B" mais abaisse ses perspectives à négatives
Fitch Ratings a révisé la perspective de la note du Cameroun de "stable" à "négative". Cet ajustement est attribué à une "pression accrue sur les liquidités" résultant de conditions de financement difficiles sur les marchés nationaux et internationaux, ainsi qu'à des faiblesses structurelles identifiées dans la gestion des finances publiques. La décision de Fitch suggère un risque potentiel d'abaissement de la note du Cameroun dans les six prochains mois s'il n'y a pas d'amélioration de la situation économique.
Malgré ce changement de perspective, Fitch Ratings a maintenu la note du Cameroun à "B", faisant preuve d'un certain optimisme par rapport aux autres agences de notation. En août, S&P et Moody's avaient toutes deux abaissé la note du pays dans la catégorie "ultra-spéculative".
Cet abaissement était dû à des retards de paiement sur une dette due à la Deutsche Bank Espagne. Fitch a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un défaut de paiement car un délai de grâce de 30 jours avait été appliqué. En outre, Fitch a noté que tous les arriérés extérieurs du Cameroun, s'élevant à 0,2 % du PIB, ont été réglés.
Points clés à retenir
Les autorités camerounaises ont pris des mesures pour renforcer la capacité de paiement de la dette, notamment en mettant les ordres de transfert à la disposition de la banque centrale régionale (BEAC) plus tôt pour faciliter les paiements et en améliorant la communication et la coordination entre tous les intermédiaires. Cependant, l'agence américaine s'inquiète des difficultés persistantes dans la gestion des finances publiques, particulièrement évidentes dans la "mauvaise gestion de la trésorerie". En outre, il y a eu une augmentation des subventions publiques et des dépenses de sécurité, attribuée à la situation sécuritaire tendue dans trois régions du pays. Ces facteurs ont contribué à l'escalade du stock d'arriérés extérieurs équivalant à 0,9 % du PIB à la fin du mois d'août 2023. Yaoundé avait initialement prévu d'exécuter un prêt syndiqué de 200 milliards de FCFA sur le marché international pour apurer cet arriéré, mais en raison des coûts jugés prohibitifs, l'opération a été reportée à 2024.
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