Les coûts d'emprunt du Kenya restent élevés dans un contexte d'incertitude budgétaire
TLDR
- Les coûts d'emprunt du Kenya restent élevés dans un contexte d'incertitude quant aux options de financement et à la stratégie budgétaire, les rendements de la dette locale demeurant élevés.
- Les récentes baisses de taux d'intérêt ont légèrement réduit les coûts d'emprunt, mais ils restent proches des niveaux les plus élevés depuis décembre 2015.
- Les inquiétudes des marchés persistent quant aux perspectives budgétaires, à la trajectoire de la dette et à la gouvernabilité du Kenya, comme en témoignent les rendements élevés des bons du Trésor et des bons de caisse.
Les coûts d'emprunt du Kenya restent proches des niveaux les plus élevés de la décennie, alors que l'incertitude sur les options de financement et la stratégie fiscale du pays persiste.
À la suite de manifestations meurtrières concernant des hausses d'impôts liées aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement kenyan a fait marche arrière, et la dernière tranche d'aide du FMI reste en suspens. Pour compenser, les autorités ont augmenté les ventes d'obligations libellées en shilling, ce qui maintient les rendements de la dette locale à un niveau élevé.
Malgré une récente baisse des taux d'intérêt, les coûts d'emprunt restent proches de leur niveau le plus élevé depuis décembre 2015. Les bons du Trésor kényan à 91 jours rapportent 700 points de base de plus que ceux de l'Ouganda, qui a la même note de crédit S&P Global. Les bons à un an ont un rendement proche de 17 %, reflétant les préoccupations du marché concernant les perspectives budgétaires, la trajectoire de la dette et la gouvernabilité du Kenya.
Points clés à retenir
Le budget révisé du Kenya pour 2024/25 prévoit des réductions de dépenses et une augmentation des emprunts nationaux, mais des questions persistent quant à sa capacité à obtenir des financements extérieurs. Les inquiétudes du marché concernant la stabilité fiscale et la trajectoire de la dette se sont aggravées, et avec le report des discussions du FMI sur un déboursement de 600 millions de dollars, des questions subsistent quant à la capacité du pays à gérer son déficit budgétaire sans provoquer de nouveaux troubles sociaux. Les problèmes de financement extérieur et la recherche de solutions budgétaires politiquement viables seront déterminants pour l'avenir du Kenya.
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