Bulletin hebdomadaire de l’investisseur (mars-SemaineQuatre-2025)
18 min Read March 28, 2025 at 5:00 PM UTC

Lundi
La BOA Bénin va puiser dans ses réserves pour distribuer des dividendes malgré la baisse de ses bénéfices
Bank of Africa (BOA) Bénin envisage de puiser dans ses réserves pour maintenir le paiement des dividendes, malgré une baisse de 8,74% du bénéfice net en 2024. La proposition sera votée lors de l’assemblée générale du 2 avril à Cotonou.Le bénéfice net est passé de 21,53 milliards de FCFA (35,49 millions de dollars) en 2023 à 19,65 milliards de FCFA (32,39 millions de dollars) en 2024, impacté par des pressions régionales telles que la dévaluation du naira nigérian, la fermeture des frontières avec le Niger, et une hausse de 300 points de base des coûts de refinancement de l’UEMOA. La banque avait déjà annoncé une baisse de 12,82% de ses bénéfices au premier semestre.Malgré cela, le prêteur coté à la BRVM(BRVM : BOAB) proposera un dividende de 468 FCFA (0,77 $) par action, en hausse de 32,6 % par rapport à 353 FCFA (0,58 $) en 2023. Le budget total du dividende sera de 19,99 milliards de FCFA (32,96 millions de dollars), dépassant le revenu net et nécessitant 349,4 millions de FCFA (577 000 $) des réserves.
La décision de BOA Bénin de maintenir sa politique de dividende reflète une stratégie de rétention des actionnaires, même si la volatilité du marché et l’incertitude économique pèsent sur les bénéfices. Le titre, dont le prix est actuellement de 4 030 FCFA (6,64 $), reste attractif, avec un gain de 9,36 % depuis le début de l’année et de 112,11 % sur cinq ans. Avec un ratio P/E de 8,33, il se négocie légèrement au-dessus de la moyenne du secteur financier, ce qui indique la confiance des investisseurs. Cependant, le bêta élevé de 1,33 indique une plus grande sensibilité aux fluctuations du marché, ce qui pourrait affecter le sentiment des investisseurs. Alors que des institutions comparables comme la BICC se préparent à entrer en bourse, la stratégie de dividendes généreux de la BOA Bénin pourrait soutenir la performance de l’action, mais l’utilisation continue des réserves pourrait soulever des inquiétudes quant à la capacité de réinvestissement à long terme.
Enza lève 6 millions de dollars pour fournir une infrastructure de paiement numérique en Afrique
La startup Enza, basée à Dubaï et fondée par Hany Fekry et Hamish Houston, anciens cadres de Network International, a pour objectif de redéfinir l’infrastructure financière en Afrique. Lancée en janvier 2023, Enza a levé 6 millions de dollars de fonds d’amorçage dirigés par Algebra Ventures et Quona Capital.Enza propose une infrastructure de paiement pour les banques et les fintech, couvrant l’émission et l’acceptation. La plateforme intègre des systèmes de cartes locaux et mondiaux, des paiements en temps réel, des portefeuilles et des codes QR, ciblant les petites entreprises mal desservies en Égypte, au Nigéria et en Afrique du Sud. Avec plus de 10 millions de transactions mensuelles contractées sur six marchés africains, Enza facture les banques sur la base d’un modèle par transaction. Les volumes augmentent de 35 à 40 % d’un mois sur l’autre.Contrairement à leur ancien employeur Network International, qui se concentrait fortement sur l’acquisition de marchands, Enza construit des infrastructures pour les banques afin de reprendre des parts de marché aux fintechs. La startup soutient les banques en matière de conformité, de transparence et d’élargissement des options de paiement, en visant 30 à 40 partenariats stratégiques plutôt que l’échelle.
Enza entre dans un espace fintech compétitif avec une stratégie distincte : permettre aux banques d’être compétitives en offrant une infrastructure qui connecte les systèmes de paiement, permet des couches de produits plus larges et fournit une visibilité tout au long de la chaîne de transaction. Avec la croissance de l’économie numérique en Afrique, les banques et les fintech ont de plus en plus besoin de plateformes unifiées qui prennent en charge tous les types de paiements, des cartes aux portefeuilles mobiles en passant par les paiements en temps réel. Le modèle d’Enza, qui consiste à permettre les deux côtés de la transaction et à se concentrer sur des relations de qualité, lui donne une base solide pour s’étendre durablement sur le continent.
Cascador lance un fonds de 2 millions de dollars pour soutenir les entrepreneurs nigérians
Cascador, un accélérateur nigérian pour les entrepreneurs en phase intermédiaire, a lancé le Catalytic Fund, une initiative annuelle de 2 millions de dollars visant à fournir des capitaux ciblés à son réseau d’anciens élèves. Le fonds cherche à combler le déficit de financement persistant pour les entreprises en phase de croissance au Nigéria, qui sont viables mais souvent négligées par les investisseurs traditionnels.Depuis sa création en 2019, Cascador a soutenu plus de 60 entrepreneurs qui ont collectivement levé plus de 55 millions de dollars de financement. Le nouveau fonds se concentrera sur les entreprises qui créent des emplois, ont un impact social et servent les communautés mal desservies.Les candidatures ont été ouvertes le 14 février, et le Pitch Day est prévu pour le 14 mai 2025. Les finalistes seront évalués par un comité d’investissement en fonction de la viabilité de l’entreprise, de son impact et de sa santé financière. Sterling Bank fournira un financement mixte dans le cadre de structures de remboursement flexibles adaptées aux flux de trésorerie, tandis que NSIA et la Banque de développement du Nigeria parraineront des prix d’innovation d’une valeur respective de 10 000 et 5 000 dollars.
Le Fonds catalytique marque un changement dans le déploiement du capital de départ au Nigéria, en donnant la priorité à l’impact à long terme plutôt qu’au profit à court terme. En offrant un financement flexible et non extractif et en s’appuyant sur des partenaires bancaires locaux, Cascador construit un pipeline durable d’entreprises susceptibles d’être investies avec des rendements sociaux mesurables. La structure du fonds, qui combine subventions, prêts et capital catalytique, pourrait devenir un modèle pour soutenir les entrepreneurs en phase intermédiaire dans les marchés émergents qui sont trop avancés pour les subventions de démarrage, mais encore trop précoces pour les investisseurs commerciaux.
Mercredi
L’économie égyptienne affiche la plus forte croissance depuis 2022
L’économie égyptienne a connu une croissance de 4,3 % en glissement annuel au quatrième trimestre 2024, son rythme le plus rapide depuis le troisième trimestre 2022, selon le ministère de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale. Ce chiffre marque un net rebond par rapport à la croissance de 2,3 % enregistrée au cours du même trimestre de l’année précédente.L’accélération a été soutenue par l’augmentation des entrées de capitaux étrangers et un pivot vers la stimulation de la production nationale et des exportations. Le gouvernement a déclaré que les récentes réformes économiques et le soutien des partenaires internationaux ont joué un rôle clé dans la stabilisation des conditions macroéconomiques et le déblocage des investissements.La croissance intervient après que l’Égypte a été confrontée pendant des années à la pression d’une inflation croissante, d’une crise monétaire et d’une diminution des réserves de change. Bien que des défis subsistent, les autorités visent désormais une amélioration de la dynamique de croissance à l’horizon 2025.
Le redressement de l’Égypte fait suite à une série de mesures visant à restaurer la confiance des investisseurs. En 2024, le pays a obtenu un soutien de plusieurs milliards de dollars de la part des alliés du Golfe, du FMI et de l’UE, ce qui a permis d’alléger la pression sur les réserves et la monnaie. La banque centrale a également adopté un régime de taux de change plus souple, attirant de nouveaux capitaux et améliorant l’accès aux devises fortes. Les industries telles que l’industrie manufacturière et les exportations ont gagné du terrain, le gouvernement ayant mis l’accent sur la substitution des importations et les chaînes de valeur locales. L’Égypte a également approuvé d’importants investissements dans les domaines de l’énergie, de la logistique et des infrastructures, dans le but de stimuler l’emploi et de réduire le déficit commercial. Bien que l’inflation reste élevée et que les niveaux d’endettement soient importants, le taux de croissance du quatrième trimestre indique un nouvel élan. Le gouvernement vise une croissance du PIB de 5 % pour l’exercice 2025. L’amélioration durable dépendra de la poursuite de la mise en œuvre des réformes, de la stabilité politique et des tendances mondiales en matière de produits de base.
Le bénéfice de l’unité sénégalaise de Bank of Africa bondit de 17 % pour atteindre 33 millions de dollars
Bank of Africa Sénégal(BRVM : BOAS) a déclaré un bénéfice net de 19,98 milliards de francs CFA (32,9 millions de dollars) en 2024, en hausse de 17% par rapport à 17,02 milliards de francs CFA (28,1 millions de dollars) en 2023. Le résultat d’exploitation a atteint 49,7 milliards de francs CFA (81,9 millions de dollars), contre 45,4 milliards de francs CFA (74,8 millions de dollars) l’année précédente.Le total des actifs s’est élevé à 783,2 milliards de francs CFA (1,29 milliard de dollars), soit une augmentation de 3,3 %. Les prêts à la clientèle ont augmenté à 402,5 milliards de francs CFA (663,3 millions de dollars), tandis que les dépôts ont augmenté à 585,8 milliards de francs CFA (965,7 millions de dollars), enregistrant tous deux des gains annuels modestes. Les capitaux propres ont augmenté à 88,6 milliards de francs CFA (146,1 millions de dollars).L’action BOA Sénégal (BOAS) a gagné 28% au cours de l’année écoulée, avec une augmentation de 25,4% depuis le début de l’année. Elle a augmenté de 14 % au cours de la semaine dernière, de 40,8 % au cours du mois dernier et de 23,4 % au cours du trimestre écoulé. La banque fait partie du groupe Bank of Africa, qui opère dans 18 pays.
BOA Sénégal a maintenu une rentabilité stable en 2024, tout en augmentant son portefeuille de prêts et sa base de dépôts. L’augmentation de 17 % du bénéfice net a été soutenue par la hausse des revenus nets d’intérêts et la stabilité des coûts d’exploitation, le coefficient d’exploitation demeurant légèrement inférieur à 40 %. Les fonds propres ont augmenté de 15,7 %, grâce aux bénéfices non distribués et aux injections de capitaux. La banque a également réduit ses provisions de 95 %, ce qui indique une meilleure qualité de crédit ou un meilleur recouvrement. La forte performance boursière de BOA Sénégal reflète l’optimisme des investisseurs. Le gain de 40,8% sur le mois écoulé et de 28% sur un an a été supérieur à celui du secteur financier de la BRVM. La capacité de la banque à maintenir sa croissance dans un environnement compétitif et réglementé témoigne d’une discipline opérationnelle. Avec l’expansion de l’économie sénégalaise et les investissements liés au gaz offshore et aux projets d’infrastructure, les perspectives de la demande de crédit sont positives. Le maintien de la qualité des actifs et le contrôle des coûts seront essentiels pour permettre à BOA Sénégal d’accroître sa part de marché et d’améliorer le rendement des capitaux propres.
Le fabricant ivoirien de caoutchouc Saph triple ses bénéfices pour atteindre 31 millions de dollars en 2024
La Société Africaine de Plantations d’Hévéas (SAPH) a déclaré un bénéfice net de 18,8 milliards de francs CFA (31 millions de dollars) pour 2024, soit une augmentation de 186% par rapport aux 6,6 milliards de francs CFA (10,9 millions de dollars) de 2023. Les recettes ont augmenté de 17% pour atteindre 279,4 milliards de francs CFA (460,6 millions de dollars), contre 240,6 milliards de francs CFA (396,6 millions de dollars) l’année précédente.Le bénéfice d’exploitation a grimpé à 29,5 milliards de francs CFA (48,6 millions de dollars), contre 7,7 milliards de francs CFA (12,7 millions de dollars), tandis que l’EBITDA a atteint 40,1 milliards de francs CFA (66,1 millions de dollars). Le flux de trésorerie d’exploitation a été de 4,2 milliards de francs CFA (6,9 millions de dollars), et la trésorerie de fin d’année s’est élevée à 11,6 milliards de francs CFA (19,1 millions de dollars).La société(BRVM : SPHC) a maintenu son dividende en distribuant 10,8 milliards de francs CFA (17,8 millions de dollars). L’action SAPH a progressé de 97,9% sur un an et de 14,7% depuis le début de l’année. Il a gagné 4,4% la semaine dernière, 9,2% le mois dernier et 39,7% au cours des six derniers mois.
SAPH a réalisé une excellente performance en 2024, triplant son bénéfice grâce à l’amélioration de l’efficacité de la production et à la stabilisation de la demande mondiale de caoutchouc. La croissance du chiffre d’affaires de 17 %, associée à un contrôle plus strict des coûts et à une réduction des dépenses liées aux services externes, a soutenu l’expansion des marges. La hausse de 186 % du bénéfice net marque un revirement majeur après une année 2023 faible. L’entreprise a maintenu un dividende élevé tout en réduisant sa dette et en générant un flux de trésorerie positif. SAPH a également constaté un retour à la rentabilité de ses activités ordinaires, ce qui témoigne de la stabilité de ses activités de base. Le sentiment des investisseurs a suivi. L’action de la SAPH a augmenté de près de 98 % en glissement annuel, surpassant la plupart des valeurs industrielles cotées à la BRVM. Les gains de 14,7 % depuis le début de l’année et de 39,7 % sur six mois témoignent d’une dynamique continue. L’assise financière de la société et ses investissements en infrastructures la placent en position de croissance à long terme. Cependant, la performance dépendra des prix mondiaux du caoutchouc, de la discipline en matière de coûts et de la logistique régionale. Les résultats de SAPH pour 2024 montrent une résilience et une amélioration de la confiance des investisseurs dans un secteur orienté vers l’exportation en pleine reprise.
Vendredi
Le bénéfice du groupe marocain Bank of Africa atteindra un niveau record de 312 millions de dollars en 2024
Le groupe Bank of Africa, basé au Maroc, a déclaré une augmentation de 29% du bénéfice net pour 2024, atteignant 3,4 milliards de dirhams (353 millions de dollars), contre 2,7 milliards de dirhams en 2023. La banque a indiqué que la croissance provenait de l’amélioration des performances au Maroc et en Afrique subsaharienne, qui ont contribué respectivement à 49% et 45% du bénéfice total.Le produit net bancaire a augmenté de 10 % à 18,7 milliards de dirhams, soutenu par une hausse de 6 % de la marge d’intérêt et de 4 % des commissions. Le résultat d’exploitation a augmenté de 23% à 10 milliards de dirhams, tandis que le coefficient d’exploitation consolidé s’est amélioré à 52%.Les crédits à la clientèle hors revente ont augmenté de 2% à 223,2 milliards de dirhams et les dépôts de la clientèle (hors pensions) ont progressé de 8% à 256 milliards de dirhams. Le total des actifs a augmenté de 9 %. Le coût du risque a augmenté de 15% à 3,2 milliards de dirhams. Les fonds propres ont augmenté de 9%, tandis que le ratio de couverture de la dette s’est amélioré, passant de 62,3% à 64%. La banque prévoit de maintenir la dynamique de croissance sur les principaux marchés en 2025.
La performance de Bank of Africa en 2024 reflète des contributions équilibrées du Maroc et de l’Afrique subsaharienne. La croissance du produit net bancaire et l’amélioration de la maîtrise des coûts ont permis de compenser la hausse des provisions. L’augmentation de 15 % du coût du risque à 3,2 milliards de dirhams est le signe d’une approche plus prudente en matière de crédit dans un contexte de pressions économiques sur certains marchés. L’augmentation de 2 % des prêts à la clientèle et de 8 % des dépôts suggère une demande continue de crédit et une amélioration de la liquidité. La croissance des actifs de 9 % et l’amélioration du ratio de couverture de la dette témoignent de la solidité accrue du bilan. Le groupe continue de s’appuyer sur sa présence diversifiée sur les marchés africains à forte croissance et sur sa base au Maroc. Avec 94 % des bénéfices provenant du Maroc et de l’Afrique subsaharienne, l’orientation géographique du groupe reste centrée sur l’expansion bancaire régionale. Bank of Africa devrait se concentrer sur l’expansion numérique, la qualité du portefeuille de prêts et les synergies régionales alors qu’elle vise une croissance accrue sur ses marchés en 2025.
La société nigériane Payhippo lève 4 millions de dollars pour financer l’énergie propre après le changement de marque de Rivy
La startup fintech nigériane Payhippo s’est rebaptisée Rivy et a levé 4 millions de dollars dans le cadre d’un tour de table de pré-série A pour développer son activité de financement des énergies propres. Le financement est réparti de manière égale entre 2 millions de dollars de capitaux propres et 2 millions de dollars de dettes en monnaie locale.EchoVC et Shell’s All On ont codirigé le tour de table. EchoVC a investi par l’intermédiaire de son fonds Eco, doté de 2,5 millions de dollars, qui soutient des entreprises dans le domaine du climat et de la mobilité. La dette a été contractée auprès de bailleurs de fonds nigérians anonymes. Fondée en 2019, Rivy s’est d’abord concentrée sur les prêts aux PME. Elle exploite maintenant une place de marché reliant plus de 250 vendeurs de systèmes solaires aux entreprises, offrant un financement pour étaler les coûts du système solaire dans le temps.Le PDG Dami Olawoye a déclaré que la demande de prêts a augmenté depuis le pivot de 2023 vers le financement de l’énergie. Rivy a déboursé 2 millions de dollars de prêts en 2024 et augmente son portefeuille de prêts mensuels de 15 %. Les conditions de prêt commencent à un taux de 12 % pour trois mois, avec un acompte de 30 %.
Le pivot de Rivy reflète une tendance plus large parmi les fintechs africaines qui vont au-delà du crédit traditionnel. Comme Branch au Kenya ou Aella au Nigéria, Rivy utilise son infrastructure de prêt pour résoudre des problèmes plus profonds, en l’occurrence l’accès à l’électricité. Avec l’augmentation des coûts de l’électricité et la volatilité des prix du diesel, l’énergie solaire gagne du terrain. Mais les coûts initiaux restent un obstacle. Le modèle de Rivy aide les petites entreprises à accéder à l’énergie solaire avec des conditions de paiement flexibles, tout en soutenant les vendeurs d’énergie solaire qui ont besoin de fonds de roulement. En finançant à la fois les utilisateurs finaux et les projets de micro-réseaux, Rivy se positionne à la fois sur le segment des entreprises et sur celui de l’énergie communautaire. Le modèle réduit les coûts de l’énergie pour les utilisateurs et offre une performance stable des prêts – le PDG Olawoye revendique un ratio de prêts non productifs inférieur à 1 %.
La société russe AvtoVAZ envisage de créer un nouveau centre d’assemblage local au Nigéria
AvtoVAZ, le plus grand constructeur automobile russe, majoritairement détenu par l’État, va s’implanter au Nigeria en prévoyant d’établir un centre de pièces détachées et un centre de services dans la zone franche de Lekki, à Lagos, d’ici à la fin de 2025. Il s’agit de la plus grande expansion de l’entreprise dans la plus grande économie d’Afrique de l’Ouest.Le fabricant des véhicules Lada est également en pourparlers avec le gouvernement nigérian pour créer une usine d’assemblage locale et lancer des conversions de véhicules au gaz naturel comprimé (GNC) grâce à un partenariat avec une société d’ingénierie russe. Cette expansion intervient alors que les constructeurs automobiles chinois augmentent leur part de marché en Russie, tandis qu’AvtoVAZ se tourne vers l’étranger pour soutenir sa croissance. La demande de véhicules au Nigeria dépasse les 700 000 unités par an, mais la production locale ne couvre que 14 000 unités.AvtoVAZ entend bénéficier des exonérations de droits d’importation sur les véhicules au GNC. Certaines Lada arriveront équipées en usine de moteurs à gaz, tandis que d’autres seront converties localement. L’entreprise a déjà opéré en Égypte et en Éthiopie et cherche maintenant à rétablir sa présence en Afrique.
L’arrivée d’AvtoVAZ au Nigeria témoigne du regain d’intérêt de la Russie pour les marchés africains. La demande de véhicules neufs étant limitée par l’accessibilité financière et le financement restreint, le marché automobile nigérian est dominé par les importations de véhicules d’occasion. Toutefois, la volonté du gouvernement de favoriser l’assemblage local et les solutions de carburants alternatifs comme le GNC offre de nouvelles opportunités. AvtoVAZ se positionne pour bénéficier de la baisse des droits d’importation et du besoin croissant du Nigeria en solutions de transport moins chères. Si elle réussit, elle pourrait concurrencer les marques japonaises et sud-coréennes qui dominent les segments des voitures neuves et des voitures d’occasion. Toyota détient à lui seul une part de marché de 16,1 %. Alors que les constructeurs automobiles étrangers reviennent en Russie après le conflit, AvtoVAZ se diversifie pour réduire sa dépendance à l’égard du marché national. Le Nigeria offre un accès à une large base de consommateurs, une main-d’œuvre qualifiée et des incitations dans le cadre de la politique automobile. Toutefois, l’incertitude réglementaire, les lacunes en matière d’infrastructures et la concurrence d’acteurs tels qu’Innoson, Coscharis et PAN constitueront des obstacles. Le succès d’AvtoVAZ pourrait dépendre des prix, du service après-vente et de la capacité à naviguer dans l’environnement complexe du marché nigérian.
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