Le Kenya enregistre le plus fort ralentissement des envois de fonds de la diaspora en 13 ans
Les flux de la diaspora au Kenya pour les neuf premiers mois de cette année ont affiché le taux de croissance le plus faible des 13 dernières années, augmentant ainsi la pression sur l'offre de devises étrangères du pays. Les données de la Banque centrale du Kenya (CBK) révèlent que les envois de fonds de l'étranger n'ont augmenté que de 4 % au cours des neuf mois précédant le mois de septembre. Il s'agit de la croissance la plus faible depuis 2010, année où les envois de fonds n'avaient augmenté que de 2 %.
Au cours de cette période, les Kenyans vivant à l'étranger ont envoyé un total de 3,1 milliards de dollars, contre 2,9 milliards de dollars envoyés au cours d'une période similaire l'année précédente. La faible augmentation des envois de fonds a été attribuée aux pressions inflationnistes actuelles, qui ont incité les banques centrales du monde entier à augmenter leurs taux d'intérêt de référence et à limiter les flux de liquidités.
Lors d'une récente réunion du comité de politique monétaire, la CBK a indiqué que les perspectives de croissance au Kenya restaient faibles, influencées par les effets du resserrement de la politique monétaire dans les économies avancées. Notamment, l'Amérique du Nord, qui contribue habituellement à environ 60 % des entrées totales au Kenya, a connu une baisse de 13,9 millions de dollars au cours de la période spécifiée.
Key Takeaways
Les envois de fonds, qui servent principalement à la consommation, restent la principale source d'entrées de devises au Kenya, s'élevant à 4,3 milliards de dollars l'année précédente, dépassant les revenus d'autres secteurs tels que le tourisme, le thé et l'horticulture. La faible croissance des entrées de la diaspora est préoccupante, d'autant plus que le pays est confronté à des problèmes de change, la monnaie locale ayant perdu près d'un cinquième de sa valeur depuis le début de l'année. La modeste croissance de 2 % observée au premier trimestre 2010 était le résultat des retombées de la crise financière mondiale qui a touché les économies avancées à la fin de la décennie précédente. Avant cela, les envois de fonds avaient diminué de 3 % en 2009, mais ont rebondi en 2010. Diverses évolutions mondiales, notamment les tensions et les conflits géopolitiques, ainsi que le ralentissement des économies de la Chine et de la zone euro, ont eu un impact significatif sur les modes de consommation mondiaux et, par extension, sur la croissance des envois de fonds.
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