Le Nigeria reporte à nouveau sa décision sur les taux d'intérêt malgré une inflation galopante
La réunion cruciale pour déterminer les taux d'intérêt au Nigeria, qui était initialement prévue pour lundi et mardi, a été reportée par la Banque centrale. Ce report fait suite à une aggravation de l'inflation globale en octobre, qui a atteint son plus haut niveau en 18 ans, à savoir 27 %, selon les données du Bureau des statistiques du pays.
Ce report inattendu a surpris de nombreux analystes, d'autant plus que la réunion sur les taux de septembre avait également été reportée sans explication. À l'époque, la Banque centrale du Nigeria (CBN) avait assuré que de nouvelles dates seraient communiquées "en temps voulu".
La réunion actuelle, qui devait initialement être la première réunion sur les taux sous la direction du nouveau gouverneur de la CBN, Olayemi Cardoso, qui a été approuvé par le Sénat en septembre, a été reportée à une date non précisée. Alors que le gouverneur intérimaire de la CBN, Folashodun Shonubi, avait relevé les taux d'intérêt à deux reprises, il semble qu'Olayemi Cardoso choisisse de reporter de telles décisions.
Key Takeaways
Le choix de la banque de reporter inopinément la réunion d'aujourd'hui sans fournir d'explications ni indiquer de date de report souligne un manque de communication important. Cela s'est avéré être un défi pour les efforts du pays visant à attirer les investisseurs étrangers. Dans ce qui promet d'être une période prolongée de décisions sur les taux d'intérêt en Afrique, les prévisions de Bloomberg indiquent que les plus grandes économies du continent sont susceptibles de maintenir des taux d'intérêt plus élevés pendant une longue période. C'est particulièrement vrai pour les pays confrontés à une dépréciation prononcée de leur monnaie et à une forte inflation, comme le Nigeria et l'Angola, où des hausses de taux sont attendues. L'Égypte pourrait également se joindre à cette tendance, soit lors de sa prochaine réunion, soit au début de l'année prochaine. Cette situation contraste fortement avec les principales économies avancées, où les acteurs du marché estiment que le cycle de resserrement le plus agressif depuis une génération est arrivé à son terme. D'autres pays, comme l'Afrique du Sud, le Maroc, le Kenya et le Ghana, devraient maintenir leurs taux inchangés afin d'évaluer soigneusement les risques liés à l'inflation.
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