La monnaie kényane s'affaiblit le plus depuis des mois après l'avertissement de l'agence de notation Fitch
Après avoir récemment atteint un niveau record de 150 Ksh pour un dollar américain, la monnaie kenyane a connu sa dépréciation la plus importante en quatre mois à la suite de l'annonce par Fitch Ratings d'un possible abaissement de la note de crédit du pays. Cet abaissement potentiel dépend de la proportion des réserves de change allouées pour faire face aux obligations liées à un euro-obligation de 2 milliards de dollars arrivant à échéance en juin.
Fitch a exprimé son inquiétude dans un communiqué publié mardi, déclarant : "L'utilisation des réserves pour le remboursement de l'euro-obligation pourrait diminuer la couverture des importations, ce qui pourrait contribuer à un abaissement de la cote de crédit du Kenya, en fonction de l'ampleur du prélèvement sur les réserves et des perspectives d'autres sources de financement extérieures".
Néanmoins, Fitch reste optimiste quant à la concrétisation de certains des financements extérieurs supplémentaires prévus par le gouvernement, ce qui pourrait atténuer ce risque.
Key Takeaways
Les récents mouvements du taux de change peuvent être attribués au renforcement du dollar américain, provoqué par la crise actuelle au Moyen-Orient, qui a conduit les investisseurs à rechercher des actifs sûrs. Cette tendance est encore renforcée par les rendements élevés des bons du Trésor américain. Le Kenya est confronté à une série de défis économiques exacerbés par le poids considérable de sa dette, qui s'élevait à plus de 10 100 milliards de shillings kenyans (environ 67 milliards de dollars) à la fin du mois de juin, ce qui représente environ deux tiers du PIB du pays. Le service de cette dette, dont une grande partie est due à la Chine, est devenu plus coûteux à mesure que la monnaie kenyane s'est dépréciée. En outre, le gouvernement doit faire face à l'échéance d'une euro-obligation de 2 milliards de dollars en juin prochain. En outre, la croissance économique du Kenya s'est ralentie, passant de 7,6 % en 2021 à 4,8 % l'année dernière. Ce ralentissement peut être attribué aux répercussions mondiales de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et à une grave sécheresse régionale qui a eu un impact significatif sur le secteur crucial de l'agriculture.
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